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Un partenariat pour mieux préserver l'Antarctique

Un partenariat pour mieux préserver l'Antarctique Actu-Environnement.com - Publié le 02/09/2003
Un partenariat pour mieux préserver...  |    |  Chapitre 1 / 11
L'Institut Polaire Français Paul Emile Victor (IPEV) et Veolia Environnement (VE) ont signé un accord de partenariat pour la levée de verrous technologiques en milieux polaires dans des secteurs clés, tels que les transports, le traitement des eaux usées et la gestion de déchets.

L'Antarctique est le dernier continent vierge et protégé de la planète. Ses régions représentent près du 5ème des terres immergées, 2/3 des réserves d’eau douce, le désert le plus grand de la planète, le courant océanique le plus intense et enfin les climats les plus rudes. C'est également le continent le moins pollué de notre planète, sans industrie ni agriculture, et pratiquement inhabité. La sensibilité de ce continent à toute pollution de la planète est très forte et se constate dans les glaces lors de leur analyse. En outre, il est ainsi possible de suivre l’impact des activités humaines sur la Terre. L'Antarctique constitue de ce fait un véritable laboratoire de recherche grandeur nature doublé d’un continent vital à préserver. Il est ainsi communément appelé le "Baromètre de la Terre". À ce titre, il apparaît nécessaire d'en sauvegarder l’environnement.
L'Antarctique est un continent protégé par un arsenal juridique de grande ampleur : le système du Traité sur l'Antarctique. Ce système y garantit le gel des revendications territoriales et la protection de l'environnement à travers le Protocole de Madrid. Signé en 1991, celui-ci désigne en effet l’Antarctique comme une « réserve naturelle, consacrée à la paix et à la science » et engage les Etats parties à préserver l’environnement. La traduction de ce protocole en droit français afin de disposer, sur le territoire national, des outils réglementaires nécessaires à l’application du Protocole de Madrid a été voté le 15 avril 2003.

Crée en janvier 1992 de la fusion de la mission de recherche des Terres Australes et Antarctiques Françaises et des Expéditions Polaires Françaises, l'IPEV est une agence de moyens (GIP) pour la recherche polaire au service des laboratoires nationaux rattachés à des structures dont la vocation est la recherche scientifique : Universités, CNRS, CEA, INRA.
En effet, l’adaptation aux milieux extrêmes, la reconstitution des climats du passé, l’observation de l’état de santé de la planète, les données astronomiques, les prévisions des climats futurs, sont autant de thèmes de recherche menés sous l’égide du statut protocolaire de l’Antarctique (1991) pour des chercheurs de plusieurs disciplines tels géophysiciens, astrophysiciens, climatologues, chimistes, océanographes, glaciologues, biologistes, physiologistes, éthologues, écologues, généticiens des populations, sociologues. Cependant, l’accroissement de la fréquentation humaine (militaires, scientifiques, touristes) depuis plus d’un siècle n’est pas sans poser des problèmes environnementaux d’autant plus complexes à appréhender du fait de la spécificité et de la fragilité du continent.
L'Institut polaire est responsable, comme pour les autres îles australes de la conduite des programmes de recherche français en Antarctique. L'implantation française est permanente sur le continent avec la base Dumont d'Urville dans le district de Terre Adélie. Une autre base permanente appelée, Concordia, est actuellement en cours de construction sur le site du Dôme C, à plus de 1 000 Km des côtes. Démarré en 1996, ce projet franco-italien se concrétisera par l'ouverture de la station prévue début 2005.
La recherche française en Antarctique n'est pas limitée géographiquement à Dumont d'Urville, et l'Institut polaire intervient également sur des programmes scientifiques qui se déroulent ailleurs sur le continent, généralement dans le cadre de collaborations internationales (comme les programmes de grand forage glaciaire Vostok et EPICA).

La gestion fonctionnelle de la base de la base Dumont d'Urville ainsi que la réalisation du programme Concordia est assurée par l'Institut polaire. L'institut est chargé de prévenir les dégradations de l'Environnement liées à ses activités et opère en parfait accord avec le Traité sur l'Antarctique, néanmoins les principes et les méthodes technologiques sont à améliorer notamment à la station Dumont d'Urville.

Pour L'IPEV, l'accord avec Veolia Environnement pour la levée des verrous technologiques, contribuera à mieux protéger l’environnement dans le cadre de ses activités déployées en Antarctique et vise à mettre en place les bases d’un développement durable de protection de l’environnement du « sixième continent » comme l’exige la loi française.
Signé par Jerôme Contamine - directeur général exclusif de VE - et Gérard Jugie - directeur de L'IPEV - pour une période de 10 ans à l'occasion du COMNAP (Conseil International des Directeurs de Programmes Polaires Antarctiques) qui s'est tenu du 7 au 11 juillet 2003 pour la 1ère fois en France, cet accord sera placé sous la direction opérationnelle de Michel Dutang, directeur de la recherche et du développement de VE. Eric Lesueur, directeur adjoint de la recherche et du développement sera en charge des opérations aux côtés de Gérard Jugie.
Dans le cadre de ce partenariat, il a été convenu que VE collaborerait étroitement avec L'IPEV pour lever des verrous technologiques en Antarctique notamment sur :
  • Le traitement des émissions atmosphériques des moteurs diesels :
    La technologie testée repose sur l’utilisation de filtres à particules pour réduire quasi complètement les particules, le CO et les hydrocarbures issus des moteurs utilisés pour le transport terrestre et la production d’énergie sur les 2 bases françaises.
  • Le traitement des rejets liquides des 2 bases :
    Le traitement consiste en des dispositifs compacts d’épuration des eaux grises, des eaux noires et des eaux grasses (eaux sanitaires et eaux de cuisine pour l’essentiel). La qualité des rejets doit permettre d’envisager leur réutilisation.
  • La surveillance de l’impact environnemental de la nouvelle base Concordia :
    Le démarrage récent de cette base ultramoderne sur une zone totalement vierge donne l’occasion de surveiller l’évolution du site à l’aide d’indicateurs de performance environnementaux ; l’objectif est de définir un concept d’« impact zéro » qui puisse être exemplaire pour l’ensemble des activités humaines en Antarctique.
  • Le guidage des véhicules terrestres :
    L'IPEV relie la base Dumont d'Urville (Terre Adélie) à la station franco-italienne Concordia en 12 jours une piste de 1 120 Km. L'utilisation de la même piste est un gage de gain de temps et donc d’efficacité environnementale et en l’absence de repères au sol (interdits en Antarctique), il est nécessaire de développer un dispositif d’aide au positionnement (probablement à base de GPS) et/ou un dispositif de repérage installé sur les véhicules. L’objectif est de réduire le temps de d éplacements de 12 jours à 24 heures.
Le partenariat de VE avec l'IPEV complète deux précédents accords signés respectivement, en octobre 2001, avec L'AAD (Australian Antarctic Division), et en octobre 2002 avec l'organisation polaire Chilienne (CONAMA). Ces partenariats portaient sur la gestion des déchets et la prévention de pénurie d'eau en Antarctique.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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