Les 28 communes qui composaient jusqu'alors le territoire du Parc du Mercantour ont dû, pour la première fois depuis sa création en 1979, délibérer sur leur adhésion. Finalement, 21 communes seulement ont dit "oui" à la charte.
Le Parc "mettra à leur disposition son expertise technique, sa capacité à mobiliser d'importants moyens financiers et la marque des Parcs nationaux" déclare le conseil d'administration, qui se félicite d'obtenir 75% des votes positifs. Ces résultats lui confèrent de nouvelles responsabilités : il devra s'engager dans une démarche de concertation, d'échanges et de proximité avec les habitants et les communes de la vallée. C'est ce qui ressort de l'analyse réalisée par le Parc après une longue période de consultation.
Pour le président du Parc national, Fernand Blanchi, "la nouvelle configuration se traduira surtout par une hausse dans la qualité des relations qui nous unissent [aux communes] désormais". Suite à ce vote, "le Parc national se trouve désormais souhaité et attendu par les communes signataires" ajoute le conseil d'administration qui attend donc un nouvel élan.
Ce vote fait suite au rapport rendu en avril dernier par le conseil général de l'environnement et du développement durable, commandé par Delphine Batho, alors ministre de l'Environnement. Les conclusions faisaient apparaître des tensions entre l'établissement d'Etat et les acteurs locaux. Plusieurs raisons, qui pourraient expliquer le refus d'adhérer à la chartre de sept communes, étaient alors évoquées comme la police de l'environnement, jugée trop restrictive par certains conseil municipaux.
Le prochain vote aura lieu en 2015 ce qui permettra à l'ensemble des communes de se positionner de nouveau, avec l'accord du conseil d'administration.