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Actu-Environnement

La mise en place de systèmes d'alerte aux catastrophes naturelles progresse

Afin d'éviter qu'une catastrophe naturelle devienne une catastrophe humanitaire et économique, les gouvernements et les scientifiques se réunissent pour débattre des systèmes d'alerte à mettre en place au niveau mondial.

Risques  |    |  F. Roussel
Un an après la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes (CMPC), qui s'est tenue à Kobé, au Japon, en janvier 2005, la troisième conférence internationale sur les systèmes d'alerte précoce (CSAP III) a débuté lundi à Bonn et se termine aujourd'hui. Elle réunit des gouvernements, Parlements, organisations internationales, praticiens et experts ainsi que des membres de la communauté scientifique autour d'un sujet majeur de la prévention des catastrophes naturelles : les systèmes d'alerte.
Même si elle ne peut empêcher la catastrophe, une alerte exacte, reçue à temps, accompagnée d'une information correcte sur l'événement et suivie d'une bonne interprétation peut décider de la vie ou de la mort, de la survie économique ou de la ruine, des individus comme des collectivités et minimiser les conséquences sanitaires et économiques. 1200 experts de plus de 140 pays sont donc réunis avec comme mot d'ordre la devise de cette CSAP III : « du concept à l'action ».

A l'occasion de la séance d'ouverture, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, le Norvégien Jan Egeland a rappelé que les inondations, sécheresse, feux de forêt, tsunami, tremblements de terre et autres catastrophes affectent de plus en plus de monde du fait de la concentration dans les zones à risques. Durant la décennie 1976-1985, près de 1 milliard de personnes a été affecté par ces désastres. Durant la décennie la plus récente, 1996-2005, le total a plus que doublé et a atteint 2,5 milliards de personnes. Nous ne pouvons pas laisser cette tendance continuer. Nous avons la connaissance et nous devons agir, a –t-il ajouté.
Il a également laissé entendre que le système d'alerte aux tsunamis de l'océan indien sera opérationnel en juillet 2006. Toutes les balises de surveillance devraient être installées d'ici là mais il reste encore un problème à régler : la mise en place d'un système d'alerte et d'évacuation des habitants. Il semblerait que rien n'est été fait du côté des pays de l'océan indien concernés. C'est pourquoi l'ex-président américain Bill Clinton, émissaire de l'ONU pour la reconstruction après le tsunami, a relancé la collecte de fonds auprès des donateurs pour accélérer les choses. Selon lui la technologie mise en place n'est pas suffisante. Il faut que les alertes arrivent dans des villages où l'on a appris aux habitants ce qu'il faut faire pour se protéger, a-t-il déclaré.

En effet, un système complet et efficace d'alerte comprend une chaîne de quatre éléments : la connaissance des risques, des moyens de surveillance et d'avertissement rapides et fiables, des moyens de communication pour faire parvenir aux personnes à risque des avertissements compréhensibles et des informations leur permettant de se préparer aux situations d'urgence et des capacités de réaction de tous les partenaires de la chaîne d'information. Une faille dans n'importe quel maillon de la chaîne peut signifier l'effondrement de tout le système. C'est pourquoi, les bons systèmes d'alerte sont caractérisés par la qualité des liens entre les quatre éléments.
La connaissance préalable des risques ne conduit pas automatiquement à l'action. En 2003, lors des travaux préparatoires de la Deuxième Conférence internationale sur les systèmes d'alerte, des consultations régionales en Asie et dans le Pacifique avaient souligné le haut risque d'un raz-de-marée dévastateur dans cette région. La connaissance était disponible, les risques étaient connus, tout comme la vulnérabilité des populations mais rien ne permettait d'anticiper que ce soit dans le domaine de la surveillance ou dans la communication.
Et parfois, même si un système de surveillance technique est en place, le soutien politique, les lois et les réglementations, la responsabilité institutionnelle et les personnes formées peuvent faire défaut. C'est pourquoi cette conférence aborde toutes les difficultés qui peuvent entraver la mise en place de systèmes d'alerte afin de les lever une à une.
Elle doit donc déboucher sur l'élaboration d'une liste d'actions, illustrées par des bonnes pratiques, afin d'aider les pays à élaborer des systèmes d'alerte précoce efficaces et axés sur les personnes.

Cette manifestation est également l'occasion de présenter de nombreux projets scientifiques dans le domaine des systèmes d'alerte : projet sentinelle de l'UNICEF pour la détection de la malnutrition des enfants dans le Sahel, information et sensibilisation de la population dans l'Océan Indien, système de détection des inondations dans l'ouest de la Méditerranée, réduction des désastres hydrauliques et météorologiques dans les villes de l'Afghanistan, système d'avertissement de tornade pour le Bangladesh, etc. Certains de ces projets seront retenus et regroupés dans un catalogue qui sera ensuite présenté aux donateurs pour leur financement.

Lors de son discours d'inauguration, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a cité l'exemple d'une communauté victime du tsunami, qui a su se réfugier à temps sur les hauteurs car elle connaissait de leurs ancêtres les risques et la conduite à tenir. Cet exemple prouve que les systèmes d'alerte peuvent fonctionner de différentes manières et parfois sans technologie fantaisiste et investissement massif, a-t-il expliqué. Il a été appuyé par Bill Clinton qui s'est permis de comparer les 200 millions de dollars que coûtent l'ensemble des projets présentés à la conférence aux 10 milliards de dollars dépensés chaque année en assistance humanitaire post-catastrophes.

Réactions3 réactions à cet article

Semonaires ou colloque

Veuillez nous faire participer aux séances de travail qui concernent l'Afrique en général ou l'Afrique centrale" en particulier.
Assistant Ernest BASEMENANE MUNYAMBI;Ingénieur Agronome en Gestion des Ressources Naturelles, spécialité: Sols et Eaux.

Anonyme | 30 mars 2006 à 13h43 Signaler un contenu inapproprié

Des projets de securite alimentaires ont commence a integrer le Systeme d'Alerte Precoce dans leurs interventions au sein des villages. Mais leur personnel n'est pas suffisamment outille pour ce travail.
Veuillez nous faire beneficier des formatiosn en vue de doter ces intervenants des connaisaances prelalbles a partager avec les villages exposes aux riques des catastrophes. Meme par la documentation.

Charles Mtee | 24 mai 2012 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Je planche sur un projet d'exploitation rationnelle des terres impliquant un volet sécuritaire et préservation des ressources naturelles. Comme outil de base je voudrais utiliser les SIG. Prière me donner toutes documentation et/ou formation pouvant me servir dans cette entreprise
Merci.

fofana | 12 mars 2014 à 11h04 Signaler un contenu inapproprié

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