Ce troisième rapport présente les 154 projets réalisés en 2003 et 2004. 90% d'entre eux concernent la production d'électricité basée sur les combustibles fossiles mais également sur des sources d'énergies renouvelables. Ces projets vont de l'installation de 5000m2 de panneaux photovoltaïques sur les toits d'un aquarium aux Pays-bas à l'adaptation de centrales électriques pour la production d'électricité à partir de biomasse en passant par l'informatisation d'installations hydroélectriques pour en augmenter la production.
Au total, selon Eurelectric, 20 Mtep de combustibles primaires et 110 Mt d'émissions de CO2 auraient été économisées à travers ces projets.
Pour le président d'Eurelectric, Rafael Miranda, le programme est la preuve de l'engagement des entreprises de notre secteur à mettre en œuvre des projets qui apportent des avantages économiques, environnementaux et sociaux importants pour la société.
Mais ce rapport est aussi l'occasion pour les entreprises du secteur de rendre compte des difficultés rencontrées pour la mise en œuvre des projets. Elles citent notamment la longueur des formalités administratives, l'absence de cadre réglementaire stable ainsi que le rejet ou la non-sensibilisation du public. Selon Eurelectric, il est urgent que les décideurs politiques prêtent main-forte à l'industrie pour lever tous les obstacles qui freinent de tels investissements des entreprises. À ce sujet, le commissaire européen à l'Énergie, Andris Piebalgs, a déclaré que l'amélioration de l'efficacité énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont des objectifs majeurs de l'UE.
Dernièrement, l'énergie a été au cœur des discussions au sein de l'Europe. Suite à la présentation du Livre vert de la Commission européenne au début du mois consacré à sa stratégie en matière d'énergie, le conseil européen s'est réuni la semaine dernière pour débattre sur une politique énergétique commune au sein de l'Union Européenne. Tous les chefs d'Etats ou de gouvernements ont approuvé les conclusions de la commission et se sont entendus pour définir une stratégie commune qui doit répondre à trois objectifs : la sécurité des approvisionnements, la prise en compte de l'impact environnemental et la compétitivité pour les consommateurs comme pour les entreprises.
Lors de son discours le président de la République, Jacques Chirac a particulièrement insisté sur la nécessité de renforcer les efforts de recherche, notamment en faveur des énergies nouvelles et de l'efficacité énergétique. Ce doit être une des priorités pour le budget communautaire et pour la Banque européenne d'investissement, a-t-il déclaré.
Concernant l'approvisionnement de l'Europe et en réponse aux troubles récents avec la Russie, le président a conseillé une diplomatie européenne plus forte vis-à-vis de l'ensemble de nos fournisseurs. À cet égard, la ratification de la charte de l'énergie est une priorité, estime-t-il.
La Charte européenne de l'énergie réglemente la coopération énergétique Est-Ouest depuis 1991. Elle est axée sur cinq principaux domaines: protection et encouragement des investissements étrangers dans l'énergie, libre commerce des hydrocarbures, liberté du transit énergétique par pipelines, réduction de la pollution et règlement des conflits entre États ou entre investisseur et État.
Du fait que la politique énergétique relève de la compétence nationale et qu'aucun État membre n'est encore prêt à renoncer à ses prérogatives, la réunion des leaders européens s'est donc limitée à établir une série de principes généraux visant à garantir la sécurité de l'approvisionnement énergétique de l'UE et à assurer la compétitivité de son secteur énergétique.
*BOT, DEI, EDP, ELECTRABEL, ENDESA, ENECO, EPZ, ESB, ESSENT, FORTUM, IBERDROLA, NUON, RWE, VERBUND.