Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

L'après Kyoto sera rediscuté à Montréal en décembre

La onzième Conférence des Parties qui se tiendra au Canada à la fin de cette année permettra de relancer les débats sur l'après 2012. Cette rencontre sera d'autant plus importante que la dernière qui a eu lieu à Buenos Aires, fut plutôt un échec.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Au cours d'une cérémonie organisée au Japon à Kyoto à l'occasion de l'entrée en vigueur du protocole, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour combattre le changement climatique.

Ratifié par 140 pays, le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques en vigueur le 16 février. En vertu de cet instrument, les pays industrialisés devront réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions combinées de six gaz à effets de serre aux niveaux relevés en 1990.
En ce qui concerne l'UE, l'UE des 15 s'est engagée à réduire ses émissions totales des six gaz à effet de serre (GES) contrôlés par le protocole de 8 % par rapport au niveau de 1990 d'ici 2012. Un objectif a été fixé pour chacun des États membres de l'UE-15 en vertu de l'accord de partage de la charge. Les autres pays de l'UE des 25 se sont vu assigné chacun des objectifs de réduction de 6 % ou de 8 %, à l'exception de Chypre et de Malte auxquels aucun objectif n'a été fixé.

Dans un message vidéo diffusé à cette occasion, le Secrétaire général a encouragé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour sauver la planète. M. Annan a souligné que le protocole, à lui seul, ne suffirait pas à sauver l'humanité des dangers du changement climatique, l'un des plus grands défis du 21e siècle et la responsable du dossier climat à l'ONU, Joke Waller-Hunter, avait appelé auparavant la communauté internationale à conclure pour l'après-2012 ( date de l'échéance du protocole), un nouvel accord-cadre multilatéral ouvrant la voie à un avenir bon pour le climat et bon pour tous.
La vice-ministre kenyane de l'Environnement, Wangari Maathai, prix Nobel de la Paix 2004, a indiqué que des vagues de réfugiés du Sud, fuiraient de leurs terres en raison des sécheresses ou de la montée de la mer.
L'Union européenne, par le biais d'un message du président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Durao Barroso, a souligné que la lutte contre le changement climatique n'est pas une possibilité, c'est une nécessité.. Un nombre écrasant d'études scientifiques montre que nous devons intensifier nos efforts et chercher à réduire drastiquement les émissions dans le monde entier. Kyoto n'est qu'une première étape – l'UE est disposée à examiner des mesures plus ambitieuses pour l'après-2012 et nous invitons instamment le reste de la communauté internationale à prendre part à cette discussion sans tarder.
Pour sa part, le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), KlausToepfer, a souligné qu'en dépit du refus du Gouvernement américain d'adhérer à ce traité, de nombreux États américains avaient décidé d'en appliquer les dispositions ou avaient prévu de le faire.

Par ailleurs, l'ONU et le Canada ont saisi l'occasion pour annoncer que la première Réunion des États parties au Protocole de Kyoto en parallèle de la onzième Réunion des États parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques* aurait lieu à Montréal du 28 novembre au 9 décembre prochain. Les négociations internationales concernant les engagements à prendre pour la période après 2012 y reprendront. Cette réunion sera d'autant plus importante que la dernière rencontre du même type à Buenos Aires, en Argentine, a été plutôt un échec.
Le Secrétariat de la Convention cadre a remercié le Canada pour sa proposition d'accueillir cette réunion historique, qui souligne l'engagement de ce pays au processus de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le Ministre canadien de l'environnement, Stéphane Dion espère que la réunion de Montréal sera l'occasion pour la « famille des nations » d'identifier les moyens de développer dans l'intérêt de tous et sur tous les continents une économie propre et respectueuse du climat.

De par ses liens économiques avec les États-Unis, et la proximité naturelle du Québec avec l'Europe, le Canada a certainement la capacité d'agir comme médiateur a cette prochaine conférence puisqu'il en aura la légitimité politique.

*La convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le protocole de Kyoto constituent l'unique cadre international pour la lutte contre les changements climatiques.
Adoptée en mai 1992 et entrée en vigueur en mars 1994, la CCNUCC a été la première mesure internationale arrêtée pour résoudre ce problème. Elle impose à tous ses signataires de mettre en place des programmes nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de soumettre des rapports périodiques. En outre, les pays industrialisés signataires, à l'exclusion toutefois des pays en voie de développement, doivent, d'ici à l'an 2000, stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre aux niveaux de 1990.
En établissant une distinction entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement, la CCNUCC reconnaît que les pays industrialisés sont les principaux responsables de l'accumulation actuelle des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et ont la capacité institutionnelle et financière de réduire ces émissions. Les parties se réunissent chaque année pour faire le point sur les progrès accomplis et examiner de nouvelles mesures potentielles, et divers mécanismes de surveillance et de notification à l'échelle planétaire ont été institués pour inventorier les émissions de gaz à effet de serre.
Dès 1994, il était admis que les engagements contractés initialement dans le cadre de la CCNUCC ne permettraient pas à eux seuls d'arrêter l'augmentation globale des émissions de gaz à effet de serre. Le 11 décembre 1997, les gouvernements ont franchi une nouvelle étape en adoptant un protocole à la CCNUCC dans la ville de Kyoto, au Japon: le protocole de Kyoto. Dans le cadre mis en place par la CCNUCC, le protocole de Kyoto fixe des valeurs limites juridiquement contraignantes pour les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés et prévoit, pour maintenir le coût de la réduction des émissions à un niveau peu élevé, des mécanismes d'application innovants et fondés sur les mécanismes du marché.

Réactions1 réaction à cet article

Pas d'armes et le monde sera meilleur

Le jour où les USA arrêterons de produire les armes lourdes ou légères, le jour où ces mêmes états se préoccuperont des autres populations que les leurs ce jour là la terre respirera du grand air sans polluants ni autres composants appauvrissant la couche d'ozone.

lui6fer | 13 mars 2005 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires