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Connaissance des réseaux : une amélioration en demi-teinte

Le dernier rapport de l'observatoire de l'eau et l'assainissement montre une petite progression dans la connaissance des réseaux et un taux de fuite stable. Ce sont parmi les priorités fixées par la première partie des assises de l'eau.

Eau  |    |  D. Laperche
Actu-Environnement le Mensuel N°385
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°385
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La connaissance des réseaux d'eau potable et d'assainissement a progressé, selon le dernier rapport de l'observatoire de l'eau et l'assainissement (1) . Comme chaque année, l'instance en charge du suivie, l'Agence française de la biodiversité (AFB) analyse les dernières données disponibles sur leurs performances, prix et organisations. Cette 7e édition repose sur des informations de 2015.

Si elle est indispensable pour la bonne gestion des réseaux, cette connaissance pèche en France. Pour tenter d'inverser la tendance, la loi Grenelle 2 a imposé en 2013 à ces services de réaliser un descriptif détaillé de leurs ouvrages. Leurs connaissances sont évaluées à travers un indice qui varie de 0 à 120. Pour répondre à la réglementation, il faut atteindre 40 points.

La moitié des services assainissement hors des clous

Selon le rapport, pour les services d'assainissement collectif, la moyenne se situe à hauteur de 57 points en 2015, soit 3 points de plus qu'en 2014. La marche de progrès est toutefois encore importante : la moitié disposent d'un indice inférieur à 40. Près d'un tiers en revanche, sont plus studieux avec un niveau de connaissance entre 80 et 120 points.

Les EPCI sont les plus représentés

Ces résultats sont à lire en gardant à l'esprit que 6.740 services eau potable ont renseigné des données sur les 16.443 services présents dans le référentiel et 1.499 services d'assainissement sur 3.696. Les mieux représentés dans l'échantillon sont les établissement publics de coopération intercommunale (EPCI).

Pour l'eau potable, les services se situent en moyenne à 94 points, soit 4 points de plus qu'en 2014. Les retardataires sont beaucoup moins nombreux : 70% présentent un indice entre 80 et 120 points et environ 15% inférieur à 40. "L'évolution enregistrée - environ deux tiers des services [étaient] non conformes en 2013 - méritent d'être relativisés. Du fait du caractère récent et complexe de cet indicateur. ", modère toutefois l'AFB.

Pour l'eau potable, le Grenelle imposait également de mesurer le rendement du réseau. Lorsque le taux de fuite dépasse un seuil, le service eau doit mettre en place un plan d'action pour le réduire. Le rendement du réseau doit ainsi atteindre 85% en ville et 65% en milieu rural.

Pour 5 litres distribués, un de perdu

Les récalcitrants se voient appliquer un doublement du taux de la redevance pour prélèvement de la ressource en eau. En 2015, 80% des services étaient dans les clous pour leur taux de fuite contre 19% des services en dehors et 1% pour lesquels des informations manquent. D'une manière globale, les fuites restent stables par rapport aux années précédentes : pour cinq litres d'eau mis en distribution, un litre d'eau revient au milieu naturel. Le rendement moyen est de 79,6%.

"Les très grands services - plus de 100.000 habitants – majoritairement urbains présentent les meilleurs rendements de réseaux, avec un écart d'environ 6 à 11 points par rapport aux services de taille plus modeste - moins de 10.000 habitants-", note l'AFB. Pour l'agence, cette différence s'explique par le fait que la concentration sur une portion plus restreinte des consommations en ville limite les risques de fuites. "Il n'en est pas moins que, dans l'absolu, les volumes perdus par fuites dans les grands services représentent de très grandes quantités par rapport à ceux perdus dans les petits services, souligne-t-elle. Les fuites de la ville de Paris, malgré un très bon rendement de l'ordre de 90%, représente, avec 20 millions de m3 de fuites, environ 2% des pertes de la France entière".

A l'occasion de la première partie des assises de l'eau, le gouvernement a mis l'accent sur la nécessité de connaissances des réseaux et de la réduction des fuites. Il a indiqué que de nouvelles obligations de publication des résultats des services d'eau et d'assainissement seraient imposées. Il a également priorisé les subventions des agences de l'eau aux zones rurales.

Un prix moyen de 4,04€/m3

Autre enjeu : le prix de l'eau.  Il s'élevait en moyenne à 4,04 €/m3 au 1er janvier 2016 pour une consommation de référence de 120m3. De façon plus précise, pour 80% de la population, le prix pour l'eau potable est compris entre 1,57€/m3 et 2,60€/m3 et pour l'assainissement collectif entre 1,34€/m3 et 2,87€/m3.

Entre 2010 et 2015, le prix de l'eau potable a augmenté de 1,1 % par an et celui de l'assainissement de 2,6% par an avec une inflation moyenne sur la période de 1,1% par an. Enfin, d'une manière générale, l'eau potable est conforme aux critères microbiologiques (pour 99,4%) et paramètres physico-chimiques (98,7%).

1. Télécharger la 7e édition du rapport de l'observatoire de l'eau et l'assainissement
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-32079-observatoire-eau-assainissement-septieme-edition.pdf

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