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Actu-Environnement

Les 27 pays de l'Union européenne font marche arrière dans leur soutien aux ENR

Le Conseil Energie réunissant les Ministres concernés des 27 états-membres a rejeté la proposition d'objectif contraignant pour 20% d'ENR dans la palette énergétique européenne globale.

Energie  |    |  C. Seghier
En janvier dernier, la Commission européenne avait présenté ses propositions concernant son plan d'action pour l'énergie destiné à lutter contre le changement climatique tout en renforçant la sécurité énergétique et la compétitivité de l'UE.
Elle proposait aux 27 membres de l'UE de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, par le biais notamment de mesures dans le domaine de l'énergie.
Pour réaliser cet objectif, la commission souhaitait des économies d'énergies et surtout des investissements dans les énergies renouvelables en proposant un objectif contraignant selon lequel 20 % de la palette énergétique globale de l'UE devraient être produits à partir de sources renouvelables d'ici 2020.

Mais contrairement à la demande de la Commission européenne, le Conseil énergie a décidé, le 15 février dernier, de ne pas rendre obligatoire l'objectif de consommation d'au moins 20% d'énergies renouvelables d'ici 2020, au lieu de 7% actuellement. Avant la réunion, l'Espagne, l'Italie, la Slovénie, le Danemark, la Suède ou encore l'Allemagne défendaient l'idée d'une quote-part obligatoire pour les renouvelables, tandis que la Grande-Bretagne, la France ou la Finlande y étaient opposées.

Pour Greenpeace, il s'agit d'une marche arrière des ministres européens pour soutenir les énergies renouvelables. C'est le plus mauvais signal que les Ministres de l'énergie pouvaient envoyer aux investisseurs dans le secteur des énergies propres et de l'environnement, commente Karine Gavand, chargée de la campagne climat à Greenpeace France. Face à l'urgence climatique, cette décision est injustifiable et ne peut qu'être comprise comme un manque de volonté et de courage. Combien de rapports du GIEC plus alarmants les uns que les autres faudra-t-il pour que les décideurs politiques se libèrent des lobbys du charbon et du nucléaire pour favoriser le secteur le mieux placé pour répondre aux enjeux climatiques, le plus dynamique économiquement et le plus créateur d'emplois ? Au lieu d'encourager la croissance des énergies renouvelables, ils leur coupent les ailes.
Pour l'association, fixer des objectifs contraignants, à l'échelle globale et par secteurs, notamment en matière de transports, d'électricité et de production de chaleur et de froid est la voie la plus efficace pour rassurer les investisseurs sur le développement du marché des énergies renouvelables.
La France a une lourde responsabilité dans cet échec puisqu'une fois de plus elle a cherché à imposer à l'Europe son nucléaire dans un ensemble d'énergies dites faiblement émettrices de carbone. Il est temps que les autorités françaises comprennent que la plupart de nos voisins ont choisi d'autres modèles énergétiques, plus dynamiques, plus propres et plus sûrs, qui reposent sur les économies d'énergie et le développement des renouvelables. Le nucléaire est à l'opposé de ces choix d'avenir et comme le captage et le stockage de carbone, ne constituent aucunement des solutions durables au problème du changement climatique. Ils n'ont tout simplement pas leur place dans le paquet énergétique européen, ajoute Karine Gavand.

Les ministres ont en revanche imposé que la part des biocarburants atteigne 10% des carburants consommés par les véhicules de l'UE d'ici 2020, contre 2% en 2005 sous conditions d'améliorations techniques et commerciales des biocarburants.

Ils sont également convenus que les Vingt-sept devraient réduire leurs émissions de dioxyde de carbone de 20 % d’ici 2020. Ils ont en outre souligné qu’ils soutiendraient un objectif visant à faire diminuer ces émissions de 30 % si les efforts d’autres pays industrialisés correspondaient à ceux déployés par les Européens dans le cadre de la lutte contre le réchauffement du climat. Les ministres de l’Environnement de l’Union européenne doivent cependant encore s’entendre sur les moyens d’atteindre l’objectif de 20 % de baisse.

Réactions1 réaction à cet article

L'Electricité en Bulgarie!!!!!

Mesdames, Messieurs,
Voici, comme suite à la scélérate décision de la Commission européenne de l’Energie relativement à la fermeture de quatre réacteurs sur six de la Centrale nucléaire de Kozlodoui (Bulgarie), on parvient à l’article qui suit, extrait du quotidien « STANDART » du 20 juin 2008, traduit par mes soins en toute connaissance de cause. Ceci vous montrera, d’autre part, comment sont traités les « clients » de ces compagnies, européennes pourtant, tchèque pour la CEZ et autrichienne pour l’EVN, cette dernière responsable d’autre part du décès d’un bébé en couveuse l’année dernière à Plovdiv pour coupure intempestive de l’électricité d’un hôpital !

Ministère de l’Energie : Vous serez plus souvent dans le noir
L’électricité va commencer à être coupée plus souvent et pour de plus longues périodes si la Commission d’Etat pour la régulation de l’Energie et de l’Eau ne donne pas aux trois compagnies (privées : note du traducteur) distributrices du pays satisfaction à leur demande d’augmentation des tarifs au 1er juillet. C’est ce qu’ont exprimé les représentants des trois Compagnies CEZ, EVN et E.ON lors de la table ronde qui a eu lieu sur le thème « Services et investissements pour une meilleure qualité de la vie ». Les trois compagnies ont demandé au 1er juillet une augmentation de l’électricité de 20 à 22 % mais selon la décision préliminaire du Régulateur, l’augmentation ne sera que de 16-18 %. Selon l’ERP, si la décision de la Commission d’Etat est définitivement acceptée pour la diminution des financements pour les programmes d’investissements, réparations et traitements, cela occasionnera des coupures plus fréquentes d’électricité et leur résolution sera plus lente. Afin d’éviter le choc de l’augmentation de l’électricité, la Commission d’Etat a proposé que les moyens financiers d’investissements des trois compagnies en question soient diminués en tout de 681 millions de lévas. « Si nos ressources pour les investissements et l’entretien se trouvaient entérinées dans cette mesure, nous ne voyons pas comment nous pourrions réaliser la nécessaire qualité de la distribution d’électricité. Si l’on n’investit pas les moyens nécessaires, les équipements commenceront à être plus souvent défaillants, a déclaré le responsable du département « Management des résultats » de la compagnie EVN, Gotcho Tchemchirov. Il a d’autre part ajouté que si les ressources pour l’entretien du réseau étaient diminuées à ce point, l’ERP devrait économiser même sur les revenus du carburant.

Christian KOSTURKOV

GRORUD Bernard (traducteur assermenté à Chambéry) & PANTCHEVA Katia

bernard | 22 juin 2008 à 11h22 Signaler un contenu inapproprié

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