Et si l'on profitait du confinement pour observer les oiseaux qui nous entourent ? L'Observatoire des oiseaux des jardins est un projet participatif chapeauté par le Muséum national d'Histoire naturelle et la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Il lance cette semaine le défi « Confinés mais aux aguets ». L'idée ? Permettre aux Français de tromper l'ennui en participant à une grande opération de comptage des oiseaux, et ainsi faire progresser notre connaissance de l'avifaune.
« Ça permet de mobiliser les gens, de les occuper, » précise Marjorie Poitevin, responsable du programme « Sciences participatives » et des enquêtes grand public à la LPO. « Le reste de l'année, les gens n'observent les oiseaux que quand ils ont le temps. Si on les observe dix minutes par jour pendant le confinement, on ne va pas forcément observer les mêmes types d'oiseaux. On pourra ensuite agréger les données, et les scientifiques et naturalistes pourront faire une carte de France exhaustive pour savoir quelles espèces fréquentent les jardins à cette période. »
Diverses espèces sont observables
En cette saison, les ornithologues amateurs qui participeront au défi pourront observer une vingtaine d'espèces, parmi lesquelles des chardonnerets élégants, des verdiers, des mésanges charbonnières, des mésanges bleues, des merles et des moineaux, notamment en ville. « On peut le faire à la maison avec les enfants, c'est l'occasion de passer des moments en famille », s'enthousiasme Marjorie Poitevin.
D'autant plus que la période est particulièrement propice à l'observation des oiseaux : « Ce sont les premiers jours de beau temps, c'est la saison de reproduction, et les oiseaux marquent leur territoire. Les oiseaux sont là, coronavirus ou non. Mais comme il y a moins de bruit et que les gens ont moins de choses à faire, ils peuvent particulièrement les entendre chanter en ce moment. » Ce défi devrait durer deux semaines. L'Observatoire réfléchit d'ores et déjà à en lancer un autre pour lui succéder, cette fois focalisé sur une espèce d'oiseaux en particulier. Il permettra « de mieux connaître sa carte de répartition réelle sur le territoire. »