Cette nouvelle valeur limite applicable aux FCR divise par 5 la valeur limite précédente et place ''la France en tête de la protection contre les risques de ces fibres'', classés comme cancérigènes possibles (catégorie 2B) par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC), souligne l'Afsset. Elle correspond ''à un excès de risque résiduel de cancer du poumon de 5 cas pour 10.000 travailleurs'', explique l'agence en rappelant que les FCR sont utilisées pour l'isolation et le calorifugeage d'équipements dans plusieurs secteurs d'activité (métaux, verre, céramique, chimie, transports ferroviaires, automobile). 104.000 travailleurs seraient exposés aux fibres céramiques réfractaires en France.
L'Afsset recommande ainsi au ministère chargé du travail de réévaluer cette valeur régulièrement, dans le but de l'abaisser. Elle rappelle également aux employeurs leur obligation de mettre en oeuvre des solutions de substitution pour restreindre les expositions des travailleurs au strict nécessaire.
L'Agence recommande en outre de ne pas dépasser, sur une période de 15 minutes, une concentration correspondant à 5 fois la VLEP sur 8h afin de protéger les salariés des effets d'éventuels pics d'exposition. Par ailleurs, l'Afsset préconise d'utiliser la microscopie optique à la lumière polarisée (MOLP) ou la microscopie électronique à balayage analytique (MEBA), au lieu de la microscopie optique à contraste de phase (MOP), qui est utilisée actuellement pour comptabiliser les fibres céramiques réfractaires dans le cadre de la réglementation du travail.
Article publié le 29 septembre 2009