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Actu-Environnement

Les amphibiens sont de plus en plus menacés par le réchauffement climatique

Biodiversité  |    |  F. Gouty

Sur 8 011 espèces d'amphibiens (représentant la quasi-totalité des espèces du groupe Amphibia recensées sur Terre), 40,7 % sont à considérer « menacées d'extinction » (ou, plus précisément, « vulnérable », « en danger » ou « en danger critique »), selon une étude (1) publiée dans la revue Nature par des chercheurs attachés à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette évaluation globale de l'état de conservation de ces animaux a déjà été réalisée en 2004. À l'époque, 32 % des espèces étudiées (environ 5 700) étaient dans cette situation – là encore, bien plus que n'importe quel autre groupe de vertébrés terrestres ou marins.

Au total, 37 amphibiens ont définitivement disparu depuis 1980, dont quatre rien qu'entre 2004 et 2022. Au moins 185 autres frôlent ce même sort, soit 23 de plus qu'en 2004. Environ 91 % des espèces étudiées ont vu leur état de conservation s'aggraver depuis 1980. Les raisons sont diverses, mais la principale reste la perte ou la dégradation de leur habitat. La plupart sont victimes du développement agricole (77 %), de la déforestation (53 %) ou de l'étalement urbain (40 %) dans les Caraïbes, l'Amérique du Sud, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Sri-Lanka.

La part de responsabilité du réchauffement climatique s'est également accru : la modification de l'habitat, la sécheresse et le manque de précipitations ont impacté 39 % des amphibiens sur liste rouge (et 29 % pour l'ensemble) entre 2004 et 2022, contre seulement 1 % entre 1980 et 2004. Du reste, 29 % des amphibiens restent la cible de chytrides, des champignons aquatiques, parasites et invasifs (comme Batrachochytrium dendrobatidis ou B. salamandrivorans).

Le tableau n'est néanmoins pas complètement noir. Parmi les espèces inscrites sur liste rouge, 120 ont amélioré leur état de conservation depuis 1980. Pour au moins 63 d'entre elles, cette situation a directement résulté d'actions de protection de leur habitat, dans la chaîne des Ghats occidentaux en Inde, au Costa Rica ou dans le nord de l'île de Bornéo.

1. Accéder à l'étude
https://www.nature.com/articles/s41586-023-06578-4

Réactions8 réactions à cet article

Tous les propos sur le changement climatique peuvent être intelligents

Mais, SVP, pas en références aux discours du GIEC inféodé à Gates et Schwab

La rotation évoluante de la Terre et les quatre plus grosses planète de notre système solaire influant sur elle et le dit-soleil sont bien plus responsables de la situation que l'épouvantail CO²

Sagecol | 06 octobre 2023 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

Tiens ? Les climatoseptiques s'invitent sur actu-environnement, maintenant ?

Cardabelle | 10 octobre 2023 à 14h59 Signaler un contenu inapproprié

Comme les GIECOPHILES, ultra ou pas, ont forcément raison ils n'ont effectivement donc aucune raison de se confronter à des points de vue différents pourtant la seule façon de faire
Néo-octogénaire multi-militant depuis le printemps 1964, avec l'expérience, je crains autant l'homme d'une seule chapelle que d'un seul livre pour faire progresser la réflexion la réflexion et la science.

Sagecol | 10 octobre 2023 à 18h13 Signaler un contenu inapproprié

En effet, Cardabelle. Sagecol ne sait pas - ou feint de ne pas savoir - que les rapports du GIEC sont le fruit de l'analyse d'une multitude de travaux scientifiques sérieux portant sur l'évolution du climat et ses causes venus du monde entier, analyse qui est d'ailleurs soumise à la sagacité de tout un chacun du moment que cette relecture est elle-même sérieuse. La démarche du GIEC est donc parfaitement robuste sur le plan scientifique et exemplaire du point de vue de l'exercice démocratique. Elle n'a bien évidemment rien à voir avec une quelconque religion ainsi que Sagecol l'insinue.
Tout à l'opposé donc des saillies et tripatouillages (dont beaucoup sont du reste à visée vénale) des climatodénialistes qui se répandent sur les réseaux dit sociaux et les plateaux des chaînes de TV de milliardaires aussi réactionnaires que cléricaux. Là, en revanche, la défense d'une ligne éditoriale affirmant que les actions de l'homme n'influent en rien le réchauffement climatique s'apparente à une croyance quasi mystique. Las pour ces grenouilles de bénitier, le Pape François lui-même vient de les tancer vertement dans son texte Laudate Deum... lol !

Pégase | 17 octobre 2023 à 14h39 Signaler un contenu inapproprié

Je n'"incinère" pas que le GIEC est une religion quoiqu' à y réfléchir .... votre suggestion mérite réflexion.

Comme pape vous préfèreriez Gates ou Schwab ? Soros peut-être ? :-))))))

Par contre j'affirme que des experts figurant sur sa liste essayent en vain de s'en faire retirer et que d'autres auraient des diplômes assez léger, s quoique quand même supérieur à un CAP d'homme d'entretien

Quand on ne veut pas voir la vérité en face .....

Je ne pense pas pouvoir aligner ici une trentaine de lignes évoquant des années au cours desquelles la réalité climatique a été assez surprenante et pas marrante dans un sens ou l'autres

Sagecol | 17 octobre 2023 à 17h28 Signaler un contenu inapproprié

Je cite le Pape François et son texte de bon sens et courageux (qui irrite l'aile droite des conservateurs) et vous chercher à m'imposer Bill Gates, Klaus Schwab et George Soros, lesquels sont - hasard sûrement ! - des figures honnies de tout complotiste bon teint...
Réduire les contributeurs aux travaux du GIEC à des individus au cursus dépassant à peine le CAP n'est-il pas un poil railleur et populiste à souhait et surtout parfaitement faux ?! Là aussi, on retrouve la marque de la rhétorique classique des sphères complotistes et climatodénialistes...

L'impérieuse nécessité de la protection du vivant exige assurément un tout autre niveau de débat et, surtout, d'engagement personnel et collectif.

Pégase | 18 octobre 2023 à 09h53 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Voir ce que dit CLINTEL sur le GIEC, tout scientifique peut voir qu'il faut de la contradiction dans toute démarche scientifique. Le problème c'est l'interprétation alarmiste et unilatérale des rapports du giec par des politiques et ong unilatéraux. Et la quantité colossale d'argent et d'énergie que l'on met en oeuvre contre le co2, pour rien au regard de la masse de co2 dans l'atmosphère. On a besoin de co2 pour vivre sur terre. Si l'interprétation des rapports du giec était plus nuancée il n'y aurait probablement pas tout ce faut alarmisme !
bonne journée

Aigle81122 | 19 octobre 2023 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié

Merci

Voilà un point de vue sage

Sagecol | 19 octobre 2023 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié

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