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Actu-Environnement

Pollution de l'air aux particules : la circulation alternée pourrait être réactivée

Nouveau virage dans la lutte contre la pollution atmosphérique : l'Etat annonce vouloir réactualiser la circulation alternée en l'étendant à l'ensemble des polluants règlementés. Les modalités d'application devraient être négociées en janvier 2014.

Transport  |    |  P. Collet
Environnement & Technique N°333
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°333
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A l'issue d'une réunion du Comité interministériel de la qualité de l'air (Ciqa), tenue le 18 décembre, Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, a annoncé vouloir "élargir à l'ensemble des polluants réglementés le dispositif de circulation alternée afin qu'au-delà de la pollution à l'ozone, celui-ci puisse être déclenché lors des pics de pollution aux particules fines". L'objectif est de répondre aux situations d'urgence comme l'épisode de pollution qu'ont connu 76 départements ce mois-ci, explique le ministre.

Vers un retour de la circulation alternée ?

L'élargissement de la circulation alternée à l'ensemble des polluants règlementés fera l'objet d'une table ronde en janvier 2014. Cette concertation, qui réunira les collectivités locales et les autorités organisatrices de transport, devra étudier les modalités de mise en œuvre de la mesure. A cette occasion, le choix de l'autorité en charge de l'application de la mesure devrait être tranchée. Un décret devrait suivre.

La circulation alternée fait partie des mesures d'urgence pouvant être prises dans les situations de dépassement du seuil d'alerte pour limiter l'ampleur des pointes de pollution selon le principe suivant : les véhicules dont le numéro d'immatriculation est pair (respectivement impair) ne peuvent circuler que les jours pairs (respectivement impair), rappelle le ministère de l'Ecologie.

La mesure n'a pour l'instant été appliquée qu'une seule fois en Ile-de-France le mercredi 1er octobre 1997, suite à un pic de pollution au dioxyde d'azote (NOx). Une note d'Airparif (1) synthétise les conclusions tirées de l'expérience. En terme de trafic, la circulation alternée a abouti à une diminution générale du trafic de l'ordre de 13%, un avancement de l'heure de pointe du matin et un étalement de la pointe du soir. A noter que la baisse de trafic a été de 20% sur Paris et le boulevard périphérique, de 15% sur les communes limitrophes de Paris concernées par la mesure et de 8% sur le reste de l'Ile-de-France. A partir de ces données, et compte tenu des scénarios météorologiques retenus, "les émissions globales d'oxydes d'azote (NOx) dans les domaines considérés enregistrées pour le 1er octobre ont baissé de 15% par rapport à celles de la veille", conclut Airparif, précisant que "cette valeur est essentiellement liée à la baisse des émissions dues au trafic (-22%)".

Avancement du plan d'urgence

Par ailleurs, le ministère rapporte que "19 des 38 mesures [du plan d'urgence pour la qualité de l'air présenté en février 2013] sont achevées ou en voie de l'être, et 13 sont bien engagées". Le détail des mesures engagées n'est pas donné.

Concernant l'identification des véhicules en fonction de leur impact sur la qualité de l'air, en vue d'interdire leur accès à certaines zones lors des pics de pollution, le ministère confirme qu'il a reçu le rapport commandé en février 2013. "La mission propose d'abord de distinguer trois catégories de véhicules selon leur date de mise sur le marché", explique le ministère précisant qu'"elle recommande ensuite une approche graduelle d'identification reposant dans un premier temps sur des vignettes de couleurs". Un dispositif qui pourrait ensuite "être systématisé par l'utilisation de moyens technologiques". Cependant, le délai d'application de la mesure n'est pas encore connu. En effet, "la réflexion sur les conditions techniques, économiques et juridiques de la mise en œuvre d'une solution d'identification sera poursuivie dans les prochains mois".

Autre mesure évoquée : la charte logistique propre en ville. "Le cadre national de la logistique propre en ville manifeste une volonté partagée de développer les modes alternatifs et les véhicules moins polluants pour le transport et la livraison de marchandises en zone urbaine", rappelle le ministère, précisant qu'"elle s'appuie sur de bonnes pratiques et des améliorations concrètes". Le ministère indique que des chartes déclinant le cadre national seront conclues localement pour tenir compte des spécificités de chaque collectivité.

Enfin, la coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo a mené, en concertation avec les partenaires sociaux, une étude des impacts que pourrait avoir le versement d'une indemnité kilométrique par les entreprises à leurs employés pour les trajets domicile/travail, rapporte le ministère sans toutefois indiquer quelles sont les conclusions de l'enquête.

1. Consulter le document.
http://www.airparif.asso.fr/_pdf/circulation-alternee-episode-pollution-300997.pdf

Réactions7 réactions à cet article

Bonjour

N'ayant qu'une voiture, l'utilisant le moins possible et avec des transport en commun déficients, il est hors de question de ne pas aller à des rendez-vous ou de chercher nos enfants à la gare ( entre 1 et 2 heures d'attente et 1/2 heure de marche) si c'est nécessaire.
C'est le genre de mesure qui n'a aucun sens.
Il est plus intelligent de faire des transports en communs efficaces et de diminuer la vitesse sur toutes les routes si nécessaire et en faisant respecter les limitations.

Cordialement

JJRISS | 20 décembre 2013 à 09h43 Signaler un contenu inapproprié

Les problèmes de circulation, dans les (grandes) villes et alentours, génèrent de plus en plus de pollution (c'est automatique). Le stationnement est anarchique, la conduite est agressive, les utilisateurs se croient tous "prioritaires". Il serait bon de simplifier les règles pour chacun (horaires de livraison par exemple), créer les zones piétonnes dans le centre, encourager les véhicules électriques, rendre les transports en bus plus efficaces (utilisation des voies uniques), mieux gérer les travaux sur la voirie, revoir le stationnement, réduire les carrefours. La capacité de circulation est forcément atteinte si on ne limite pas le nombre de véhicules... Il est devenu impossible de circuler dans Paris, quelque soit l'heure de la journée, et l'air est irrespirable.
Cordialement

gui | 20 décembre 2013 à 13h41 Signaler un contenu inapproprié

Le vélo reste la meilleure solution (couplé avec d'autres transports collectifs pour les grands trajets)pour circuler en ville encore faut il que tout soit fait pour en faciliter la pratique, piste cyclable, optimisation des itinéraires, parking, etc,etc, prenons exemple sur les pays du nord notamment le Danemark ou des villes comme Amsterdam pour avancer.
Sachant que la voiture est comme la cigarette, une drogue, cela passera forcément par des mesures contraignantes

lio | 20 décembre 2013 à 14h35 Signaler un contenu inapproprié

C'est le type de mesures posant plus de problèmes qu'il n'en résoud. Et a t-on pensé que la quasi totalité des automobilistes utilisent leur voiture non pour se faire plaisir mais par nécessité : aller au travail à 30km, récupérer ses enfants à l"école du village d'à côté à 5km, aller faire ses courses indispensables au magasin le plus proche à 15 km.
En outre a-t-on pensé aux malades qui doivent se rendre à l'hôpital un jour sur deux (dialysés par ex) s'ils n'ont pas le bon numéro ils ne pourraient aller se faire soigner? Les exemples sont multiples et comme d'habitude on va incriminer les véhicules diésel alors que personne ne semble s'apercevoir que les voitures à essence consomment plus de carburant et diffusent au moins autant de particules fines que les diésels. Mais les pétroliers ont un lobby très puissant pour discriminer le diésel qui leur rapporte moins que le super et comme nos politiques sont scientifiquement ignares, ils croient bètement les aneries que leur serinent les pétroliers.

hubin | 20 décembre 2013 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

Il existe toujours une solution Hubin, covoiturage, autopartage, transports scolaire,etc, d'autre part il est prouvé que la majorité des déplacements font moins de 3 km et 30 % moins de 1 km!!! alors qui a dit que la voiture n'était une solution de facilité? et je ne parle même pas de l'aspect social (grosse voiture= reconnaissance sociale).
Les sorties d'écoles sont obligées d'être aménagées pour éviter que les véhicules ne s'entassent devant, et des exemples comme ça il y en a plein.
Il est urgentissime de repenser nos modes de déplacement, si l'on ne veut pas aller au devant de gros problèmes

lio | 21 décembre 2013 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié

Une blague belge ?
sinon n'avez vous pas de journalistes critiques analystes dans votre rédaction
je souhaite aux autres de ne pas tomber malade avec une plaque impair, un jour pair. Remarquez que si ils ont deux voitures et par chance pair/impair (pourquoi dénoncer des stupidités alors qu'il est si simple d'en rajouter...), le chirurgien lui non et si oui, l'anesthésiste non et si oui le technicien d'entretien de l'IRM non ... Et donnez vous un peu de réflexion pour d'autres exemples ils sont foultitude de gens travaillant en équipe : le pilote et copilote = pas d'avion...

Oui il y a le vélo Remarquez sa marche a Pékin Bien sur ils n'ont pas a rentrer chez eux après le boulot, ils dorment sur place, ni d'enfants à accompagner au bus pas le droit d'en faire Le rêve Une société débile correspondant a des politiques débiles

SEB3 | 21 décembre 2013 à 15h18 Signaler un contenu inapproprié

Une autre solution, au moins aussi efficace : interdire les voitures trop puissantes, celles qui démarrent en trombe aux feux verts en absorbant des quantités de combustible faramineuses ! Très clairement : interdire toutes les voitures de sport, les 4x4 et autres cross-over en ville.

dmg | 23 décembre 2013 à 18h30 Signaler un contenu inapproprié

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