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L'Arctique se réchauffe quatre fois plus rapidement que le reste de la planète

Gouvernance  |    |  F. Gouty

L'ampleur actuelle du réchauffement du cercle polaire arctique serait grandement sous-estimée, selon des chercheurs de l'Institut finlandais de météorologie, à Helsinki. « En quarante-trois ans, l'Arctique s'est réchauffée presque quatre fois plus rapidement que le reste du globe », affirment les auteurs dans une étude (1) , publiée le 11 août, dans la revue Communications Earth & Environment. L'ampleur de ce phénomène, appelé amplification polaire, était jusqu'alors limitée par des modèles climatiques, comme celui utilisé par le Programme de surveillance de l'Arctique (AMAP), à un facteur de deux ou trois.

Pour parvenir à ce résultat, les météorologues finlandais se sont appuyés sur quatre bases de données d'observations satellitaires (dont celle de l'Agence aérospatiale américaine, Nasa), comprenant des images du cercle polaire arctique prises entre 1979 et 2021. Durant cette période, l'augmentation des températures atmosphériques ainsi estimées s'élève à 0,73 °C par décennie. À titre de comparaison, cette hausse se chiffre à environ 0,19 °C en moyenne sur toute la planète, soit 3,8 fois moins qu'en Arctique. Dans certaines régions arctiques, comme dans la mer de Barents, entre l'archipel de Svalbard et la Nouvelle-Zemble, elle se porte même à 1,25 °C par décennie, soit presque sept fois plus que dans le reste du monde.

« Nos résultats démontrent que les modèles climatiques tendent à sous-estimer l'amplification polaire observée [par satellites], conclut Mika Rantanen, l'un des auteurs de l'étude. L'ampleur de l'amplification polaire provient des effets de l'activité humaine sur le climat planétaire, mais également de variations naturelles sur le long terme [spécifiques à l'Arctique] », que les modèles ne prennent pas tous en compte. L'une des principales causes du phénomène est le réchauffement accru des eaux de l'océan Arctique entraîné par la disparition des glaces polaires, laquelle réduit elle-même l'effet d'albédo permettant de réfléchir une partie des rayons solaires.

1. Accéder à l'étude
https://www.nature.com/articles/s43247-022-00498-3

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