Le 16 octobre, le département américain de l'intérieur a annoncé qu'"il [allait] annuler la vente de permis de recherche de pétrole et de gaz en Arctique prévue dans le cadre du programme de cinq ans (2012-2017) au large des côtes américaines". Néanmoins, cette annulation ne constitue pas un renoncement à exploiter les ressources d'hydrocarbures de l'Arctique. Il s'agit plutôt d'un contretemps, puisque le Gouvernement américain justifie cette annonce par "les conditions de marché actuelles et le peu d'intérêt des industriels".
Aucune entreprise ne s'est fait connaître pour obtenir le premier permis (Chukchi Sea) qui devait être attribué en 2016 et un seul pétrolier a fait part de son intérêt pour le second permis (Beaufort Sea) qui aurait dû être attribué au premier semestre 2017. Les candidatures avaient été respectivement ouvertes en septembre 2013 et juillet 2014.
Shell et Statoil voulaient prolonger la validité de leur permis
Cette annonce intervient alors qu'en août dernier l'Administration américaine avait créé la polémique en autorisant Shell à reprendre ses activités de recherche en Arctique. Mais, fin septembre, le groupe pétrolier a annoncé abandonner son programme de prospection en Arctique, faute de résultats probants.
Néanmoins, Shell semble déterminé à exploiter les potentielles ressources arctiques car l'entreprise a demandé, en vain, au Gouvernement américain une suspension de son permis de recherche, ce qui aurait étendu sa validité au delà de sa date d'expiration. Mais les services du département de l'Intérieur ont jugé que Shell "n'avait pas fait la démonstration d'être en mesure d'explorer et d'exploiter les ressources dans un délai convenable". Un jugement qui vaut aussi pour Statoil qui a fait une demande similaire.