Santé publique France a annoncé le lancement, cet automne, d'une étude « participative » sur la santé des riverains du bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Pour rappel, cette zone industrielle comprend 43 installations classées (ICPE), dont 15 sont classées Seveso seuil haut et 6 Seveso seuil bas. Depuis 2016, l'agence nationale de santé publique conduit des travaux épidémiologiques dans cette zone. Cette nouvelle étude participative est « complémentaire des études écologiques de morbidité et de mortalité » qu'elle a déjà menées.
L'étude (1) « prendra en compte les nuisances et les pollutions ressenties par la population située dans la zone d'étude (odeurs, fumées, vue des installations industrielles, bruits) et leurs effets potentiels : la gêne, la survenue de symptômes et de troubles de santé, l'altération de la qualité de vie liée à la santé », explique Santé publique France. Elle permettra d'évaluer la qualité de vie et des effets sur la santé « qui ne sont pas consignés dans les bases de données médico-administratives ».
Un échantillon représentatif d'habitants répondra à un questionnaire individuel, anonymisé, sur leur santé et leur qualité de vie. Des riverains et des acteurs associatifs seront invités à participer à des ateliers citoyens collaboratifs qui débuteront mi-novembre. « Cette enquête individuelle par questionnaire coconstruit avec les citoyens sera menée courant 2022 sur un échantillon représentatif d'habitants », a ajouté l'agence. Les résultats sont attendus en 2023.