Selon un bilan de la politique environnementale canadienne réalisé par la commissaire à l'environnement du pays, Julie Gelfand et publié le 7 octobre, le Canada ne réussira pas à respecter ses objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
Déjà mauvais élève du protocole de Kyoto, le pays avait décidé en 2011 de sortir du mécanisme pour éviter les pénalités. Un nouvel objectif avait été fixé dans le cadre de l'Accord de Copenhague de 2009 : -17% entre 2005 et 2020. "En 2012, nous avions conclu qu'il était peu probable que l'approche réglementaire fédérale contribue à réduire suffisamment les émissions pour permettre l'atteinte de la cible de 2020 de l'Accord de Copenhague. Deux ans plus tard, tout indique que la hausse des émissions ne pourra pas être inversée à temps et que la cible ne sera pas atteinte", constate la commissaire canadienne.
Pas de mise en œuvre des règlements, manque de planification, peu de coordination avec les provinces, les griefs sont nombreux.
La commissaire note également un retard dans l'application de la surveillance des sables bitumineux : "Le gouvernement ne sait pas quel rôle Environnement Canada [ndlr : le ministère de l'environnement] jouera dans la surveillance des sables bitumineux au-delà de mars 2015", constate Mme Gelfand. "Il n'a pas expliqué comment seront choisis les projets qui seront soumis à des évaluations environnementales, et je crains que certains projets importants échappent à l'évaluation".
