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Carbone du sol : le Cirad pointe la disparité des recherches menées

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

Des scientifiques du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) se sont penchés sur la production des études mondiales au sujet du carbone du sol.

Les chercheurs ont publié leurs travaux, le 7 décembre, dans la revue Global Change Biology (1) . Ils ont compilé 192 méta-analyses relatives au carbone du sol, regroupant ainsi 13 200 études menées dans 150 pays, entre 1910 et 2020. Malgré leur nombre, « la couverture géographique des études est limitée », constatent les chercheurs français. Sur la totalité des études, près de la moitié ont été produites soit aux États-Unis, soit en Chine. Or, plus de 80 % des pays africains « ont moins de 40 études à leur actif ». Cette étude montre un « manque important » de connaissances scientifiques dans des régions « à forts enjeux » vis-à-vis du climat ou des changements d'usage des terres.

« On a recensé très peu de travaux relatifs au carbone du sol en région tropicale, et notamment en Afrique, explique Rémi Cardinael, agropédologue au Cirad et coauteur de l'étude. C'est un problème, car le continent fait partie des zones les plus impactées par le changement climatique. » En effet, le Cirad rappelle que le carbone du sol représente un quart du potentiel des solutions fondées sur la nature identifiées pour lutter contre le changement climatique. Les scientifiques soulignent aussi la faible présence d'études en provenance de l'Indonésie, de la Russie, du Pérou, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Kazakhstan et de la République démocratique du Congo. « Ces six pays, pourtant parmi les 15 pays dotés des stocks nationaux de carbone du sol les plus élevés, représentent ensemble à peine 1 % des études synthétisées dans les 192 méta-analyses », ajoute le Cirad.

Par ailleurs, la majorité des études sont relatives à la gestion des terres et son impact sur le carbone du sol. En revanche, les recherches consacrées aux pratiques agricoles alternatives (agroécologie, agroforesterie, etc.) ou les zones humides sont peu étudiées. Les effets du changement climatique sur le carbone du sol, comme les événements pluvieux extrêmes ou les sécheresses sont également peu analysés, « alors même que leur prise en compte est primordiale pour les modèles climatiques globaux », soulignent les chercheurs.

1. Accéder à l'étude du Cirad
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/gcb.15998

Réactions4 réactions à cet article

Vous focalisez sur le carbone alors qu'il n'a strictement aucun impact sur le climat, résultat vous passez complètement à coté des solutions simples pour stabiliser le climat ! Sur les continents, la régulation thermique de l'atmosphère est automatique tant que les surfaces exposées au soleil sont couvertes d'eau ou de végétation, autrement dit : c'est la sécheresse des sols qui provoquent le dérèglement climatique et non pas le dérèglement climatique qui provoque les sécheresses, le climat se dérègle quand les continents ne transpirent plus ! https://www.mediaterre.org/actu,20210106085019,1.html

laurent | 09 décembre 2021 à 08h52 Signaler un contenu inapproprié

Les boues de step sont un excellent apport de carbone dans les sols agricoles, il suffit de ne lus les considérer comme déchets mais comme intrant écologique. c'est de l'économie circulaire. C'est une des contradictions des écologiques qui refusent d'alimenter leur sols par les boues de step.

le papet | 09 décembre 2021 à 09h03 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir !
le peut d'étude sur le carbone au sol notamment en Afrique constitue, sans aucun doute, un point noir dans le système "envisagé" pour la lutte contre les dérèglements climatiques.
si l'on se réfère aux commentaires sur la muraille verte, votre observation ne devrait pas être revue ? A+

DAOUD | 09 décembre 2021 à 17h46 Signaler un contenu inapproprié

La mode est aux "meta-études" qui n'apportent rien aux sujets si ce ne sont des évidences. Si ça peut faire exister notre glorieux Cirad, dont la valeureuse et ancienne existence n'a jamais contribué à la résolution d'un seul problème de développement.

Albatros | 17 décembre 2021 à 15h48 Signaler un contenu inapproprié

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