Lundi 3 avril, l'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé avoir approuvé la proposition de travaux d'EDF pour restaurer le confinement de l'enceinte du réacteur 5 de la centrale du Bugey (Ain). A l'issue de la réparation, l'énergéticien devra procéder à une nouvelle épreuve d'étanchéité de l'enceinte de confinement pour démontrer que l'efficacité du confinement de l'enceinte a été restaurée.
Le réacteur 5 de la centrale du Bugey est à l'arrêt depuis août 2015, l'ASN jugeant que les défauts d'étanchéité de l'enceinte de confinement du réacteur sont trop importants pour permettre le redémarrage du réacteur. Sans réparation, le confinement des substances radioactives en situation d'accident n'est plus suffisamment garanti, estime l'ASN. Ce défaut avait été identifié en 2011, lors de la troisième visite décennale de l'installation. En août 2015, à l'occasion d'un arrêt de maintenance du réacteur, une nouvelle épreuve d'étanchéité a mis en lumière une aggravation de la situation, imposant la mise à l'arrêt de l'unité jusqu'à ce qu'EDF procède aux réparations nécessaires.
Concrètement, EDF a mis en évidence une dégradation de l'étanchéité du revêtement métallique interne de l'enceinte de confinement. Des fuites ont été localisées dans la partie basse, à la jonction du radier et de l'enceinte. EDF a proposé à l'ASN de "rendre étanche le joint périphérique à l'aide d'un revêtement d'étanchéité en composite et d'un fluide « protecteur » (du lait de chaux)".
