L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) vient de publier un rapport d'enquête sur l'obsolescence accélérée des collants.
Sur les 3.000 témoignages reçus, elle a constaté que dans 70% des cas, les collants ne duraient pas plus de six utilisations. De plus, c'est pratiquement toujours car ils sont hors d'usage (filés ou troués notamment) que les usagers s'en séparent. Chaque année, ce serait ainsi "plus de 7.315 tonnes de collants qui seraient jetées", note l'association. Cette faible durée de vie est d'autant plus problématique que ces produits ont "un fort impact environnemental" et sont difficilement recyclable.
"[Alors] que les collants d'après-guerre s'enorgueillissaient de l'infinie résistance du nylon, qu'a-t-il pu se passer pour que la durabilité [des collants] régresse ainsi ?", s'interroge l'association.
Elle révèle d'abord qu'en devenant moins chers, les collants ont aussi perdu en qualité. Aujourd'hui ils sont fabriqués sans couture, or, suivant la machine utilisée, la qualité est variable. Ensuite, les collants comportent maintenant, en plus du nylon, des intrants chimiques "pour assurer un plus grand confort". HOP n'a pas eu accès aux quantités et aux compositions des intrants chimiques utilisés, mais elle émet "l'hypothèse selon laquelle les fabricants peuvent jouer sur les additifs chimiques pour rendre plus ou moins robuste un collant".
L'association note que certains fabricants commencent à intégrer des démarches d'éco-conception pour limiter leur empreinte écologique. Mais ces pratiques sont loin d'être généralisées.