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Actu-Environnement

Nucléaire : irradiation d'un employé lors du démantèlement des installations grenobloises du CEA

Risques  |    |  P. Collet

"Le 23 août dernier, dans le cadre d'une opération de tri de déchets radioactifs [sur un chantier de démantèlement des installations nucléaires de Grenoble] il a été constaté que l'un des opérateurs d'une entreprise de démantèlement a été potentiellement exposé à une dose de rayonnement inhabituelle", rapporte ce mercredi le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Si "les contrôles radiologiques effectués immédiatement par le CEA sur cette personne n'ont pas révélé de contamination", l'analyse du dosimètre passif par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a révélé "un dépassement d'une des limites annuelles réglementaires".

Niveau 2 de l'Ines

En conséquence, "cet incident a été déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec une proposition de classement au niveau 2 de [l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines)], en raison du constat du dépassement d'une des limites réglementaires".

Le CEA ne précise pas quelle limite règlementaire a été dépassée. S'agissant des travailleurs du nucléaire, l'ASN en distingue trois calculées sur 12 mois consécutifs (1) : 20 millisieverts (mSv) pour le corps entier, 150 mSv pour le cristallin et 500 mSv pour les mains, les avant-bras, les pieds et les chevilles ainsi que pour la peau (dose moyenne sur toute surface de 1 cm2, quelle que soit la surface exposée). "A ce stade d'instruction, le risque pour la santé de l'employé concerné est évalué comme faible, voire inexistant", estime le CEA.

Quant à l'opération de tri évoquée par le CEA, elle visait à séparer, par tamisage, des déchets de déconstruction afin de les conditionner, selon leurs caractéristiques, en vue de leur évacuation vers leur filière de gestion respective par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

1. Consulter le document.
http://www.asn.fr/index.php/content/download/15077/99434/ines.pdf

Réactions12 réactions à cet article

Et comment se porte le contaminé ?

Caroclean | 04 septembre 2013 à 16h15 Signaler un contenu inapproprié

Erreur volontaire dans le titre ? Il est pourtant bien expliqué que la personne n'a pas été contaminée, mais irradiée...
D'après les infos AFP, il se porte très bien. A vrai dire il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement, 20 mSv, c'est quand même 2 fois 1/2 moins que les 50 mSv réglementaires encore en règle il y a une dizaine d'année, et aucune étude n'a jamais montré de problème particulier dans la population de travailleur ayant atteint cette dose...

LaurentKo | 05 septembre 2013 à 08h31 Signaler un contenu inapproprié

Oui mais quand on sait qu'une très faible dose peu provoquer un cancer 10 a 20 ans plus tard (lien difficile à faire a posteriori),on peut se poser des questions!
L'énorme problème du démantèlement des centrales largement sous évalué par EDF et consorts, ne fait que commencer

lio | 05 septembre 2013 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement, la même technique que pour le dernier article sur Fukushima, avec un gros titre accrocheur (mais erroné à 90%) a été utilisé. C'est encore une fois dommage.
Tout comme l'a indiqué Laurentko, il ne s'agit pas d'un contamination mais d'une irradiation supérieur au seuil limite de la catégorie de travailleur dont dépend le compagnon affecté. La limite donné dans l'article (20 mSv corps entier) correspond uniquement à la catégorie A d'ailleurs.
Je peux comprendre qu'une proposition de classement niveau 2 INES (attendons la décision de l'ASN sur le classement final de l'incident) puisse entrainer un article de presse mais, restons factuel svp, surtout lorsque l'on parle du nucléaire (très mal connu du grand public) et également dans les titres choisies.

Inconnu | 05 septembre 2013 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié

Sur les faibles doses, on ne sait pas. Personne ne peut écrire "on sait qu'une très faible dose peu provoquer un cancer 10 a 20 ans plus tard".
Tout ce que l'on sait avec certitude, c'est que en dessous de 100 mSv, on a jamais mis en évidence le moindre risque sur l'homme, même après Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, les régions ou l'exposition naturelle atteint ce type de dose, et toutes les cohortes de patients exposées à ce type de dose. Il est donc légitime de penser que le risque est complètement négligeable. Et à vrai dire on peut effectivement le considérer comme inexistant !
Mais dans les commentaires précédents, on parlait de sa santé au jour d'aujourd'hui. Et alors là, raison de plus pour penser que "raisonnablement", le "contaminé" (ou plus exactement l'irradié) se porte bien.
Tout cela ne veut cependant pas dire que la situation est normale. Il est tout à fait anormal de se faire irradié ainsi dans ce type de chantier.

LaurentKo | 05 septembre 2013 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

J'ai modifié le titre en conséquence. Il s'agissait d'une erreur involontaire. Quant à savoir lequel des deux termes est le plus anxiogène, je laisse les lecteurs trancher.

Cordialement,

Philippe Collet

Philippe Collet | 05 septembre 2013 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié

Merci bien de votre compréhension et de votre réactivité.

Une contamination est plus anxiogène pour les puristes.

Inconnu | 05 septembre 2013 à 13h58 Signaler un contenu inapproprié

Et si on mesurait les doses prises par les passagers lors de chaque transat, surtout pendant les irruptions solaires... ou bien seulement celles prises pendant les longues séances de bronzages dans les régions du Sud, ou bien celles prises dans les zones terrestes naturellement radioactives ?

Chris | 05 septembre 2013 à 17h11 Signaler un contenu inapproprié

À quand un article à chaque fois qu'un travailleur est accidentellement exposé à une faible quantité d'un produit chimique cancérogène/mutagène/neurotoxique/etc. ?

simple-touriste | 09 septembre 2013 à 22h10 Signaler un contenu inapproprié

Je pense que ceux qui disent, comme LaurentK0, qu'à 100 mSv le risque et négligeable devraient aller habiter à Fukushima ou au Tchernobyl.
C’est dommage d’écrire des conneries comme ça par des ingénieurs sensés éclairer le citoyen.
Breffffffffff

pipinucléos | 10 septembre 2013 à 15h46 Signaler un contenu inapproprié

Pourquoi, à Tchernobyl les mammifères ne vont pas bien?

simple-touriste | 10 septembre 2013 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

@u monsieur qui fait pipi sur le nucléaire

Ai-je écrit qu'à 100 mSv, le risque était négligeable ? Non, j'ai été beaucoup plus factuel que ça, j'ai écrit "Tout ce que l'on sait avec certitude, c'est que en dessous de 100 mSv, on a jamais mis en évidence le moindre risque sur l'homme". Le contestez vous ?

Ceci dit, 100 mSv sur une fois, le risque d'effet stochastique est forcément faible (puisqu'on ne sait pas le mettre en évidence) mais peut-être pas tout à fait négligeable, on n'a pas de certitude, juste des raisons théoriques de penser qu'il existe un seuil dans cette gamme de dose, en accord avec certaines études expérimentales. La personne irradiée à Grenoble l'est a priori nettement moins, mais on ne connait pas précisément la dose (qui du secret médical). Nénamoins,si l'IRSN comme l'ASN estime que le risque est négligeable, voire inexistant, c'est bien que la dose devait être de l'ordre d'une limite réglementaire (20 mSv en dose efficace), et pas cinq fois plus...

Pour info, dans une vie, vous comme moi prenez de l'ordre de 200 mSv (~80 ans x 2,5 mSv/an), rien qu'en naturel + une autre part non négligeable d'irradiation médical si vous y avez recours. Peut-être avez-vous l'intention de quitter notre terre pour y échapper ?

Au lieu de faire pipi sur le nucléaire, vous pouvez toujours essayer le pipeau, certains réussissent à faire carrière.

LaurentKo | 10 septembre 2013 à 16h20 Signaler un contenu inapproprié

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