Selon Xavier Bertrand, le risque CMR, qui peut provoquer des cancers, des mutations génétiques ou qui peut être toxique pour la reproduction, est particulièrement difficile à appréhender. D'après le Ministre, 4,8 millions de tonnes d'agents chimique CMR ont été consommés en 2005 et un salarié sur sept serait exposé à ces substances cancérogènes à des degrés plus ou moins importants.
Le règlement européen sur les substances chimiques (REACH) a déjà comptabilisé 30.000 substances chimiques CMR, et de nouvelles substances sont créées chaque jour dans le monde, a indiqué M. Bertrand. Pour certaines d'entre elles les effets pour la santé sont encore mal connus et les atteintes se manifestent parfois 30 ou 40 ans après l'exposition, a précisé le ministre du Travail.
En signant la convention pour prévenir les risques CMR au travail, les fédérations professionnelles s'engagent à améliorer l'information auprès de leurs entreprises adhérentes (par des guides pratiques, des réunions d'information, etc), à évaluer les risques de l'exposition et promouvoir la substitution pour éviter l'emploi de produits dangereux, en aidant les entreprises, et notamment les plus petites à mettre en oeuvre les protections adéquates et enfin à améliorer la protection des salariés dans les entreprises sous-traitantes, a souligné M. Bertrand.
Cette convention prévoit un bilan dans un an pour évaluer les actions entreprises.