Par un avis (1) du 28 avril 2021, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a actualisé ses recommandations relatives à l'aération et la ventilation des établissements recevant du public (ERP).
L'instance consultative préconise de mettre en place une stratégie environnementale de maîtrise de la qualité de l'air dans chaque ERP. La responsabilité de cette stratégie doit être confiée à une personne désignée dans chaque établissement. Celle-ci doit s'assurer que la ventilation est fonctionnelle et conforme aux exigences réglementaires. La maintenance de cette dernière « doit être tracée et affichée », indique le Haut Conseil. L'aération/ventilation des établissements est d'autant plus importante que certaines mesures barrières, comme le port du masque ou la distanciation physique, ne sont pas adaptées à l'activité des ERP : écoles maternelles, restaurants par exemple.
Le HCSP recommande d'effectuer une aération des espaces clos lorsque les personnes sont présentes dans l'établissement. Et d'ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures. Dans les établissements scolaires et universitaires, le HCSP préconise de laisser les portes et fenêtres ouvertes entre les cours, et les fenêtres seules pendant les cours. Si l'aération n'est pas possible, des solutions techniques, telles que des aérateurs dans la partie supérieure des fenêtres ou une ventilation par insufflation, doivent être mises en œuvre. Dans ce cas, le HCSP préconise aussi de diminuer le taux d'occupation des locaux.
Afin de mesurer le taux de renouvellement d'air, il est recommandé de mesurer la concentration en dioxyde de carbone (CO2) dans l'air « à des points et périodes représentatives en période d'occupation ». L'avis fixe à 800 parties par million (ppm) la concentration au-delà de laquelle une salle ne peut plus accueillir du public. « Cette valeur pourrait être abaissée si certaines mesures barrières ne peuvent s'appliquer », précise l'avis. Enfin, le Haut Conseil préconise de mener des campagnes de mesure dans les différents ERP afin d'identifier les zones qui présentent les risques les plus importants, comme les couloirs ou les sanitaires par exemple.