Mercredi 30 novembre 2011, la préfecture japonaise de Fukushima (Nord-est du Japon) a annoncé qu'elle voulait que les deux centrales de la compagnie d'électricité Tepco installées sur son territoire soient totalement démantelées.

Il s'agit de Fukushima Daiichi (six réacteurs pour une puissance totale de 4.700 mégawatts (MW)), la centrale à l'origine de la catastrophe nucléaire du 11 mars, et de Fukushima Daini (quatre réacteurs pour une puissance de 4.400 MW).

Jusqu'à maintenant, Tepco a prévu de ne démanteler que les quatre réacteurs de Fukushima Daiichi (les réacteurs 1 à 4, pour 2.800 MW de puissance) ravagées par la catastrophe. L'Etat, de son côté, plaide pour un démantèlement des six réacteurs du site et pour le maintien des quatre réacteurs de Fukushima Daini.

Renoncer aux subventions publiques

"Dans notre plan de reconstruction, nous avons décidé d'acter clairement notre intention de demander à l'opérateur nucléaire [Tepco] et au gouvernement central de démanteler tous les réacteurs de notre préfecture", a déclaré Yuhei Sato, gouverneur de la préfecture, selon les propos rapportés par un porte-parole de l'autorité locale.

En contrepartie, la préfecture renonce aux subventions publiques versées de fait de la présence de ces réacteurs sur son territoire.

Si les dix réacteurs étaient démantelés, Tepco ne conserverait que les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa (centre de l'archipel, façades ouest), pour une puissance de 8.200 MW. A noter cependant que le réacteurs 2 (1.100 MW) est à l'arrêt depuis le 16 juillet 2007, que le réacteur 3 (1.100 MW) depuis le 19 septembre 2007 et le réacteur 4 (1.100 MW) depuis le 11 février 2008. Ces arrêts font suite à des incidents intervenus sur ces tranches après un tremblement de terre en juillet 2007. Aujourd'hui, seules l'unité 5 (1.100 MW) et l'unité 6 (1.356 MW) fonctionnent encore.