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Actu-Environnement

Dauphins : le Conseil d'État rejette la demande de fermeture estivale de la pêche dans le golf de Gascogne

Biodiversité  |    |  F. Bénard

Le Conseil d'État a rejeté le recours en référé de l'association Défense des milieux aquatiques. Celle-ci demandait une suspension de la pêche dans les sites protégés Natura 2000 du golfe de Gascogne voués au grand dauphin et au marsouin commun, du 1er au 15 août 2023. Une mesure à prendre en urgence selon l'association, face au pic estival de captures accidentelles de dauphins et à l'impact sur les populations de l'espèce. Elle s'appuie sur un avis en date du 29 juin 2023 du Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem), selon lequel la mortalité du dauphin commun s'est aggravée en l'espace de quelques mois. L'association conteste les décisions d'autorisation de pêche dans les zones Natura 2000, « prises sans analyse des risques ni évaluation des incidences ».

Dans sa décision rendue le 31 juillet 2023, le Conseil d'État rejette donc la requête de l'association. Les Sages estiment que la condition d'urgence n'est pas remplie, et que « la sauvegarde des espèces concernées doit reposer sur une action structurelle pérenne, intégrant les dernières données disponibles ». Les ministères de l'Agriculture et de la Mer affirment ainsi travailler à des mesures qui doivent être proposées prochainement.

En mars dernier, à la suite d'une saisie par trois associations dont Défense des milieux aquatiques, le Conseil d'État ordonnait en effet au Gouvernement d'agir contre ces captures accidentelles dans un délai de six mois, en mettant en place des fermetures spatio-temporelles de certaines zones de pêche « pendant des périodes appropriées ». Des concertations sont donc en cours avec les professionnels du secteur de la pêche, et les récentes données du Ciem seront bien prises en compte, ont précisé les ministères concernés durant l'audience.

Réactions5 réactions à cet article

encore une fois "Natura 2000" devrait être pour certains un lieu où il n'y aurait plus de présence humaine, ni aucune activité possible, sur mer comme sur terre! Tout ceci est contraire aux premiers éléments ayant conduit à la création.

jmf | 03 août 2023 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Et encore une victoire des lobbies !

Erikk | 03 août 2023 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

Pour un ministère comme celui de l'agriculture, il est toujours urgent de ne rien faire qui puisse mettre en colère les marins-pêcheurs, dont la violence - jamais réprimée ou punie - est plus à craindre pour le pouvoir que les demandes des associations. Et on s'étonne après cela qu'il y ait des manifestations violentes comme Sainte-Soline. Car que voulez-vous faire quand vous êtes jeune et sans espoir, quand à tout recours légal le résultat c'est : "cause toujours"? Ce que l'Etat et les préfets recherchent avant tout ce n'est pas la justice, c'est l'ordre.

petite bête | 04 août 2023 à 12h29 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête, pour vous, lorsque les souhaits ne sont pas satisfaits, on peut donc tout casser? Comme dernièrement y compris ce qui est utile à la population locale! Quand vos parents vous interdisaient quelque chose, avec leurs raisons, vous les tapiez aussi ?
"Quand on est jeune et sans espoir", pour moi il y a contradiction; Il faut entrer dans la vie pour la faire changer si on le souhaite, mais rester en dehors sans s'invertir ne sera jamais la bonne solution (à mon avis) d'ailleurs, il est regrettable que cet article ne parle pas des efforts et équipements adoptés par les pêcheurs, à moins que se soit voulu!
Pour moi, Natura 2000 n'était pas destiné à tout interdire sur le territoire.

jmf | 04 août 2023 à 19h49 Signaler un contenu inapproprié

Qui parle de "tout casser"? Que je sache, ce sont bien des marins-pêcheurs qui ont incendié le parlement de Rennes il y a une trentaine d'années, ce sont bien les agriculteurs intensifs qui dévastent régulièrement les préfectures, les locaux de l'OFB ou ceux de FNE. Seulement c'est bien moins médiatisé. Je n'excuse rien pour autant. Mais quel espoir laissons-nous à une jeunesse à qui on ne laisse, justement, que la violence? Pour revenir au Golfe de Gascogne, les captures "accidentelles" ne concernent pas que les dauphins. Saumons, lamproies, aloses et autres espèces en danger de disparition payent aussi un lourd tribut à ce pillage, qui n'est pas que le fait de professionnels mais aussi de pseudo-amateurs. Cela me rappelle une famille en basse Dordogne : le Père pêcheur professionnel, le Fils "amateur" (sic) aux engins, et le St Esprit déposé toutes les semaines à la banque !

petite bête | 07 août 2023 à 10h39 Signaler un contenu inapproprié

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