Les actions juridiques se sont poursuivies cet été chez les opposants au projet du centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo près de Bure (Meuse) mais aussi du côté du maître d'ouvrage, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Le mur en béton de protection du chantier est la pomme de discorde.
Pour rappel : le 1er août dernier, le tribunal de grande instance (TGI) de Bar-le-Duc a donné raison aux huit associations et aux quatre habitants qui demandaient l'arrêt des travaux de l'Andra dans le bois Lejuc. Le tribunal a considéré que l'Andra avait procédé à des travaux de défrichement sans autorisation préalable mais que le mur de protection n'était pas illégal. Le Réseau Sortir du nucléaire, parmi les associations plaignantes, conteste la construction de ce mur en béton de 3,7 kilomètres, démarrée, selon lui, le 10 juillet dernier, sans autorisation d'urbanisme.
Le 14 août, une centaine de militants ont détruit une partie de ce mur destiné à protéger les sondages géotechniques prévus par l'Andra dans le bois. Selon l'AFP, l'Andra a porté plainte le 17 août pour dégradation de bien et pour occupation illégale. De leur côté, les huit associations et les quatre habitants ont à nouveau déposé le 31 août deux recours devant le tribunal administratif de Nancy pour contester l'arrêté préfectoral autorisant ce mur, ainsi qu'une plainte au pénal pour construction sans autorisation d'urbanisme.
L'Andra a également envisagé de faire appel de l'ordonnance du TGI de Bar-le-Duc afin d'obtenir un allongement du délai fixé à six mois pour la remise en état des parcelles défrichées, dans le cas où l'autorisation ne serait pas accordée. Affaires à suivre…
