Du plastique à usage unique serait présent dans la fosse océanique la plus profonde du monde. C'est ce que révèle une étude, intitulée "L'empreinte des hommes dans les abysses : 30 ans de débris plastiques dans les eaux profondes", menée par le Centre mondial de surveillance pour la conservation et publiée dans Marine Policy. Un sac en plastique a en effet été retrouvé dans la fosse des Mariannes à 10.898 mètres de profondeur.
Les données ont révélé que dans les zones de plus de 6.000 mètres de profondeur, "plus de la moitié des débris étaient en plastique, la quasi-totalité étant à usage unique", or "une fois qu'il se retrouve en haute mer, le plastique peut persister pendant des milliers d'années".
Pour le PNUE, un réseau mondial de surveillance est nécessaire afin de partager les données sur la pollution plastique des grands fonds et "il faut s'appuyer sur les modèles de circulation océanique afin d'identifier la manière dont les déchets circulent".
Une autre étude, parue le 24 avril dans la revue Nature Communications s'est intéressée aux microplastiques présents dans l'océan Arctique. Les chercheurs de l'Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine ont observé que "le nombre de particules enfermées dans la glace était jusqu'à trois ordres de grandeur plus élevé que celui rapporté dans une étude précédente", ajoutant que c'est "probablement en raison de l'amélioration des outils analytiques".
Selon les chercheurs, les modèles de dérive des glaces ont montré qu'une grande parie des déchets plastiques provenait de zones densément peuplées des latitudes moyennes. Le trafic maritime commercial croissant dans l'Arctique contribuerait aussi à la pollution plastique.