En effet, l'événement initié par la Fondation scientifique de Lyon, réunira à la fois des politiques, des scientifiques mais aussi de petits entrepreneurs tout comme de grands industriels, a précisé son président.
En tout, près de 700 personnalités ont été invitées à venir débattre sur des problématiques variées telles que la sécurité et la dépollution du monde maritime ou encore l'océan comme source d'énergie renouvelable. L'objectif étant plus précisément d'apporter des solutions concrètes et innovantes en vue d'améliorer l'environnement marin, mais aussi la gouvernance maritime régionale et internationale, ou encore d'encourager les entreprises maritimes responsables.
La conférence qui intervient au moment de la présidence française a l'Union européenne, constituera par ailleurs un moment clef pour apporter une vision maritime européenne dans le monde a ajouté Jean-Marie Van Huffel, le Conseiller du secrétaire général de la mer pour la présidence française de l'Union européenne.
Le forum sera en outre l'occasion de sensibiliser l'opinion publique aux enjeux que représentent la mer et les océans, mais aussi aux dangers qui les menacent comme la pollution de la mer ou l'extinction des coraux a indiqué la navigatrice Maud Fontenoy, vice présidente du Conservatoire du littoral et marraine de cette première édition.
Un réservoir d'idées
Cinq jours de débats animeront ainsi l'événement qui constituera un réservoir d'idées et où le petit industriel pourra facilement rencontrer le grand, indique encore Pierre Erwes.
À Toulon d'abord, la géopolitique maritime sera le premier thème à être abordé par les intervenants. Ainsi l'océan Arctique et les problématiques qui lui sont liées comme le recul des glaciers, seront placés au centre des débats.
La Méditerranée, qui est à la fois le berceau de la civilisation et une mer fragile, constituera également un thème phare de cette édition, indique Jean-Marie Van Huffel. Les discussions qui lui seront consacrées auront pour objectif de jeter les bases d'une stratégie intégrée pour le bassin méditerranéen, mais aussi de le rendre moins pollué.
Les participants s'attarderont également sur les avancées technologiques quant à la dépollution des océans y compris les technologies de l'espace au service des mers.
Enfin, le phénomène actuel et grandissant de la piraterie et de la contrebande sera largement abordé. Scientifiques et politiques examineront les dispositions que devra prendre la communauté internationale afin d'y mettre un terme.
À partir du mercredi 22 octobre et pour les jours suivants, les conférences BioMarine seront transférées dans la ville de Marseille. L'environnement, les changements climatiques, les questions énergétiques mais aussi la politique maritime européenne, seront les principaux thèmes abordés.
Ainsi, la journée du mercredi explorera les énergies renouvelables à extraire de la mer et des océans, afin de trouver une alternative au pétrole. Les questions des Abysses, de la biomasse marine et de l'exploitation minière sous-marine seront également traitées.
Jeudi, les intervenants feront le point sur les menaces qui pèsent sur les ressources vivantes des océans mais aussi les opportunités nouvelles qui se présentent comme l'aquaculture ou les biotechnologies. Sur ce point, les pays en développement ne seront pas oubliés, voire privilégiés,Madagascar est par exemple, le seul pays qui développe un programme d'aquaculture durable, précise Pierre Erwes.
Les discussions à Marseille se clôtureront par une journée consacrée au transport multimodal et aux problématiques rencontrées actuellement par les ports et sera placée sous le sigle de la Politique marine européenne intégrée et son Livre Bleu.
Article publié le 10 octobre 2008