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La diversité des oiseaux dans les vignes est dépendante des pratiques agroécologiques

Biodiversité  |    |  L. Radisson

La diversité des communautés d'oiseaux dans les vignobles est favorisée par la combinaison de la viticulture biologique, de l'enherbement entre les rangs de vigne et de la diversité des habitats composant le paysage (forêts, haies, prairies, autres cultures). C'est la conclusion à laquelle parvient une étude scientifique coordonnée par l'Inrae (1) , avec la participation de Bordeaux Sciences Agro et de l'École supérieure d'agricultures d'Angers (ESA), et publiée le 11 mai dans la revue Journal of Applied Ecology (2) .

L'intérêt de l'étude est d'avoir analysé la combinaison de plusieurs pratiques agroécologiques sur une large échelle géographique. « Les chercheurs ont étudié les communautés d'oiseaux de 334 vignobles, dont 30 % conduits en viticulture biologique, au sein de douze régions viticoles d'Europe [Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne et Pays-de-la-Loire pour la France] représentant des climats et des paysages contrastés », explique l'Inrae. Dans chaque vignoble, ils ont identifié les espèces présentes, compté les individus et analysé les services écologiques que chaque communauté pouvait apporter. Au final, les scientifiques ont décompté près de 11 500 individus appartenant à 131 espèces.

Conclusion de l'étude ? L'abondance des espèces dépend de combinaisons de pratiques qui varient selon les caractéristiques de ces espèces. « Ainsi, les pratiques de viticulture biologique favorisent l'abondance des oiseaux insectivores et la diversité des communautés d'oiseaux, mais cet effet est renforcé par l'enherbement entre les rangs de vigne et la diversité du paysage, explique l'Inrae. Une proportion élevée de forêts au sein du paysage favorise l'abondance des insectivores et des espèces d'oiseaux qui ont un chant attractif. En revanche, cet environnement est moins favorable aux oiseaux granivores et aux oiseaux spécialistes des milieux ouverts qui préfèrent une forte proportion de vignes ».

1. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement2. En savoir plus sur l'étude publiée dans la revue Journal of Applied Ecology
https://besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/1365-2664.13885

Réactions5 réactions à cet article

Ce mâle de Rougequeue à front blanc (si je ne m'abuse) a en effet tout intérêt, pour lui et sa descendance, à faire dès son retour de migration pré nuptiale le bon choix en établissant son territoire en secteur agricole AB plutôt que "conventionnel (= tout chimique).
Une étude de plus, qui plus est chapeautée par l'NRAE - organisme public de recherche historiquement au service des agriculteurs, donc difficilement suspectée d'être d'emblée acquise aux thèses écologiques, sauf à disposer d'une mauvaise foi étoffée...-, qui vient confirmer que modèle agricole dopé aux pesticides et patrimoine naturel ne peuvent faire longtemps bon ménage.
Ah, l'impitoyable faisceau d'indices !

Pégase | 11 mai 2021 à 23h05 Signaler un contenu inapproprié

Quelle ânerie indigne que de proférer que le conventionnel serait "tout chimique" !
Au lieu de faire de la basse politique, regardez les faits : 20 traitements pesticides par an en moyenne sur les vergers de pommiers bio étudiés (INRAE, 2018).
M'enfin, on n'est pas à ça près.
Allez, bonne fin de semaine !

Albatros | 12 mai 2021 à 18h56 Signaler un contenu inapproprié

Le cheval ailé a encore oublier d'enlever ses œillères.
Ainsi, les pratiques de viticulture biologique favorisent l'abondance des oiseaux insectivores et la diversité des communautés d'oiseaux MAIS CET EFFET EST RENFORCÉ PAR : l’enherbement entre les rangs de vignes et la préservation de la diversité des paysages en favorisant à la fois la présence de forêts, de haies, de prairies mais aussi d’autres cultures que la vigne.
Comme d'habitude la stigmatisation est de rigueur avec pégase :"organisme public de recherche historiquement au service des agriculteurs, donc difficilement suspectée d'être d'emblée acquise aux thèses écologiques, sauf à disposer d'une mauvaise foi étoffée."
INRAE, l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’ENVIRONNEMENT. INRAE des plus-values notoires dans différents domaines, comme les sciences de l’eau, les approches à l’échelle des territoires, la conservation et la restauration de la biodiversité, l’anticipation et la gestion des risques ou l’agriculture numérique.
Heureusement que l'étude a plu à pégase, sinon à l’échafaud sans possibilité de défense.
INRAE : Comprendre les milieux vivants agricoles, naturels ou peu anthropisés et les agencements du paysage favorables à la biodiversité. Faire évoluer les écosystèmes agricoles vers une plus grande durabilité en lien avec les apports de l’agroécologie

ouragan | 12 mai 2021 à 20h16 Signaler un contenu inapproprié

On y lit un peu ce qu'on a envie d'y lire. De mon côté, je retiens que l'aspect bio est un plus (on enfonce une porte ouverte). MAIS que l'enherbement et que la diversité des paysages y jouent aussi un rôle non négligeable. Donc du bio en plein vignoble aride, est-ce vraiment la solution? Et d'un autre côté, du vin naturel (donc bio du début à la fin, et pas que au début), ou même de la viticulture raisonnée, avec de l'enherbement et des bosquets, haies, bois à proximité, ce n'est peut être pas si mal non plus. Le vignoble alsacien ne semble pas avoir fait partie de l'étude. Pour y vivre à proximité depuis 20 ans, je peux certifier que ses sols y sont nettement plus recouverts qu'à mon arrivée, avec nettement moins de surfaces "jaunies" par les traitements, et pourtant, ce n'est pas en grosse zone bio..... j'en déduis que les mentalités changent, même si pas forcément aussi vite que certains le voudraient. Il faut rester optimiste. Et ce rouge queue fait peut être partie de la tribu de plus en plus importante que je constate dans mon jardin depuis quelques années.

nimb | 17 mai 2021 à 22h09 Signaler un contenu inapproprié

Bosquets, petits vergers anciens, prairies permanentes, haies anciennes, vieux arbres isolés et tout autre élément fixe du paysage jouent bien évidemment un rôle prépondérant. Mais en secteurs agricoles intensifs, leur pérennité est aléatoire et leurs jours généralement comptés. J'ai ainsi en tête deux petits vergers et vignes, perdus au milieu de parcelles de grandes cultures bordant une route que je prends souvent, qui ont été arrachés cet hiver à la pelleteuse pour faire place à l'agrandissement des parcelles adjacentes, conduites en céréales et colza conventionnels. Papi propriétaire n'est plus ? La voie est libre pour ses successeurs, qui ne se privent pas de faire table rase du passé !
Quant aux vignobles, je viens de passer ce week-end par celui du Pays nantais : y trouver des parcelles enherbées est une véritable gageure !
Je ne demande qu'à rester optimiste mais, eu égard à l'impact du modèle agricole dominant actuel, documenté et démontré par les très nombreux suivis de biodiversité et de la ressource en eau sur ces 30-40 dernières années, la méthode Coué a ses limites. L'optimisme, pour ne pas s'étioler, doit être nourri de preuves tangibles, lesquelles sont anecdotiques en secteurs agricoles intensifs, et de projections encourageantes, ce que n'augure guère le bras de fer en cours dans le cadre des négociations de la nouvelle PAC en France.
Le titre de l'article "La diversité des oiseaux dans les vignes est dépendante des pratiques agroécologiques" est pertinent.

Pégase | 18 mai 2021 à 09h30 Signaler un contenu inapproprié

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