Dans le cadre des travaux menés autour de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et de la reconversion du site, une étude publiée par l'Institut national de la statistique (Insee) Alsace ce 1er juillet était très attendue. Elle fait le point sur les emplois directs, indirects et induits par l'activité de la centrale. Ainsi, "près de deux mille emplois, directs souvent très qualifiés, indirects ou induits, dépendent de la centrale nucléaire de Fessenheim". De plus, "la fermeture de cet établissement affecterait l'activité des principaux sous-traitants spécialisés dans des activités de maintenance du site", note l'Insee. L'institut dénombre 510 salariés chez les sous-traitants, prestataires de services ou fournisseurs implantés en Alsace (ou employant des salariés en mission sur le site de Fessenheim) et 550 emplois régionaux découlant de la consommation des familles de ces salariés directs et indirects.
Au total, les revenus de 5.000 personnes dépendraient de la centrale, évalue l'Insee. "Une forte proportion des cinq milles personnes concernées par la centrale (44%) résident dans les agglomérations proches, de Mulhouse et de Colmar. L'aire d'influence significative de l'établissement s'en trouve limitée, réduite à quinze communes autour de Fessenheim", représentant 22.800 habitants. L'impact social d'une fermeture serait très local, souligne l'Insee.
Après avoir étudié le contexte économique, l'institut estime que "le territoire de Fessenheim est en position peu confortable face aux enjeux de développement local. L'offre d'emplois et d'équipements est relativement faible sur place". De nombreux résidents de ce territoire travaillent déjà à l'extérieur. Il y a en effet une "inadéquation entre les emplois offerts et le niveau de qualification des résidents de la zone". Les salariés d'EDF sont globalement hautement qualifiés, cadres et professions intermédiaires.
En cas de fermeture, "aucun moteur d'emploi ne se dégage naturellement pour remplacer la centrale. (…) La fonction de ce territoire devrait rester principalement centrée sur l'accueil strictement résidentiel d'actifs périurbains".
