La ministre de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a confirmé jeudi 23 janvier l'arrêt des travaux et la destruction des bâtiments illégaux de la ferme dite "des 1000 vaches", annonce la Confédération paysanne. Cette annonce a été faite par le syndicat d'agriculteurs à l'issue de sa réception, avec l'association Novissen d'opposants locaux au projet, par le cabinet de la ministre.
"Les nombreuses infractions relevées en décembre sur le site par les services de l'Etat, au regard du permis de construire déposé, montrent à quel point les promoteurs de ce genre de monstre (…) se moquent des lois comme de l'intérêt public", réagit l'eurodéputé écologiste José Bové.
"Nous demandons désormais à Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, de revoir l'arrêté autorisant cette exploitation laitière, afin de se conforter au projet d'agro-écologie promu par le gouvernement de Monsieur Ayrault", indique Karima Delli, également eurodéputée EELV. Il est vrai que l'annonce de Cécile Duflot concerne la conformité de l'installation par rapport aux règles d'urbanisme et non vis-à-vis de la réglementation des installations classées (ICPE) qui relève, quant à elle, du ministère de l'Ecologie. Ce dernier s'est engagé à recevoir les représentants des opposants le 30 janvier.
Une autorisation pour 500 vaches
Le projet de ferme industrielle, porté par l'entrepreneur en BTP, Michel Ramery, est situé sur les communes de Drucat-le-Plessiel et de Buigny-Saint-Maclou dans la Somme. L'arrêté préfectoral d'autorisation au titre de la législation des installations classées a été délivré le 1er février 2013. Il limite à 500 le nombre de vaches laitières de l'établissement, tant que la surface d'épandage des effluents ne sera pas suffisante.
Le permis de construire, quant à lui, a été signé le 7 mars 2013. Les opposants estiment que les dimensions de la ferme, et du méthaniseur associé, n'ont pas été modifiées par rapport au projet initial, plus ambitieux, qui portait sur un établissement de 1000 vaches.