Les mesures de confinement ont entraîné une baisse inédite des déplacements et un recul des véhicules motorisés sur la voirie, laissant la place à de nombreuses opportunités de rééquilibrage de l'espace public en faveur des modes actifs. Selon le principe de l'urbanisme tactique, ces aménagements provisoires pourront ensuite se pérenniser. Après un guide sur les aménagements en faveur des cyclistes, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) publie un guide pratique (1) pour les collectivités qui souhaitent tester des aménagements provisoires en faveur des piétons : Aménagements provisoires pour les piétons : tester pour aménager durablement.
Il offre des recommandations techniques pour les collectivités qui souhaitent mettre en œuvre des solutions temporaires d'aménagement pour permettre de se déplacer à pied « de manière efficace, en sécurité et dans le respect des principes de distanciation physique ». Le guide préconise notamment d'aménager des trottoirs de plus de 2,5 m de large pour concilier cheminement et attente des piétions, et propose ses recommandations pour aménager des espaces à la fois pour les piétons et pour les cyclistes.
Le guide suggère aux collectivités de transformer cette distanciation imposée par la crise sanitaire, en opportunité pour rééquilibrer la place de chacun dans l'espace public. « Les aménagements temporaires en faveur des piétons ne sont pas qu'une réponse sanitaire et ont à prendre en compte l'ensemble des thématiques qui font les espaces publics de demain, précise le Cerema. Ces interventions permettent également de redonner une dynamique positive à un lieu, de susciter une dynamique sur le quartier qui l'entoure. L'aménagement peut montrer des occupations possibles qui n'étaient pas envisagées jusqu'alors et donner envie d'y passer du temps ».