"Les personnes vivant prés des zones cultivées sont exposées chez elles toute l'année à un cocktail important de pesticides, dont de nombreux sont des perturbateurs endocriniens potentiels, a assuré à l'occasion de la
L'association a demandé à 24 foyers de prélever à l'aide d'un kit de prélèvement fourni par un prestataire de service spécialisé et d'un aspirateur domestique des échantillons de poussière en juillet 2015. Vingt-deux de ces prélèvements estivaux (deux échantillons ne sont pas parvenus au laboratoire) ont été envoyés au laboratoire de l'opérateur ainsi que cinq échantillons supplémentaires prélevés en janvier 2016. Parmi les participants, six foyers sont situés dans des zones viticoles, cinq dans des parcelles arboricoles, huit dans des grandes cultures et trois dans un mélange de ces cultures.
Les résultats de prélèvements estivaux ? Des pesticides sont retrouvés dans tous les échantillons dont trois (Tébuconazole, Permethrine et Dimethomorph) systématiquement et 19 dans au moins la moitié. "La concentration totale de tous les pesticides quantifiés a diminué entre l'été et l'hiver d'une valeur comprise entre -30% et -95% selon les échantillons", pointe l'association.
"Tous les produits font l'objet d'une autorisation de mise sur le marché à l'issue d'études toxicologiques menées et évaluées selon les exigences de la Commission européenne, de l'Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments et des Etats-membres), a réagi l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP). Ces évaluations indépendantes prennent en compte les effets indésirables, cancérigènes et toxiques sur la reproduction et le développement".
D'une manière plus large, des études scientifiques sur de longues périodes et incluant un plus vaste échantillon, avaient déjà souligné la présence de divers produits dans l'air intérieur des habitations. L'Ineris avait ainsi montré que sur 31 produits actifs recherchés, au moins un pesticide a été détecté dans 94% des foyers, la majorité étant constituée par des insecticides.