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Hydrogène : Vallourec mise sur un stockage vertical avec son projet Delphy

Le spécialiste des solutions tubulaires a inauguré son démonstrateur de stockage enterré d'hydrogène gazeux sur son site d'Aulnoye-Aymeries, dans le Nord. Avec des volumes de plusieurs dizaines de tonnes, Vallourec vise le marché industriel.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Roussel
Hydrogène : Vallourec mise sur un stockage vertical avec son projet Delphy

Après un an de recherche et développement et quelques mois de construction, la société Vallourec a inauguré, début décembre, un démonstrateur de stockage d'hydrogène sur son site nordiste d'Aulnoye-Aymeries. Ce spécialiste des solutions tubulaires sans soudure a naturellement misé sur son expérience pour concevoir une solution de stockage enterrée d'hydrogène gazeux sous pression (jusqu'à 500 bars).

Le démonstrateur prend donc la forme d'un assemblage de plusieurs tubes jusqu'à 12 mètres de longueur, enchâssés dans une colonne de béton d'une vingtaine de mètres (avec la possibilité de porter la profondeur à 100 mètres lors de prochains projets). La validation technologique de la solution couvre l'ensemble de la conception (excavation des terres, installation des tubes) et des conditions d'utilisation (tests de cycles de pression, tests d'étanchéité à l'hydrogène…), en se concentrant sur les risques propres à la molécule. « Sur la base de nos travaux de R & D, menés dans le cadre du projet Hypster (stockage d'hydrogène dans des cavités salines), nous avons validé des matériaux résistants et des raccords étanches à l'hydrogène, explique Vincent Designolle, directeur de l'activité hydrogène de Vallourec. Il a fallu adapter nos solutions et nos méthodes de test à l'hydrogène, une molécule plus petite que l'hélium, gaz qui nous servait à cela jusqu'à maintenant. »

Un stockage adapté à l'industrie

“ Cette taille intermédiaire de stockage peut s'avérer bien utile pour adapter les électrolyseurs aux usages industriels qui fonctionnent à régime constant ” Vincent Designolle, Vallourec
Avec cette technologie baptisée Delphy, Vallourec fait son entrée sur le marché du stockage de l'hydrogène, un enjeu majeur pour le déploiement de la filière. « L'hydrogène gris consommé aujourd'hui a de faibles besoins de stockage, ce qui ne sera pas le cas de l'hydrogène vert de demain. Son stockage permettra d'absorber les surplus d'énergies renouvelables, de servir à la flexibilité du réseau et, surtout, de faire le lien entre la production par électrolyse et les besoins de l'industrie », explique Vincent Designolle. C'est donc sur ce segment que Vallourec compte développer sa solution pour des stockages intermédiaires, entre plusieurs dizaines et jusqu'à 100 tonnes d'hydrogène, venant ainsi compléter les cavités salines, telles qu'envisagées dans plusieurs sites français et destinées à stocker plusieurs milliers de tonnes du gaz.

« Cette taille intermédiaire de stockage peut s'avérer bien utile pour optimiser le dimensionnement et les profils de production des électrolyseurs, et les adapter aux usages industriels qui fonctionnent à régime constant », ajoute le spécialiste, touchant du doigt les enjeux d'une production d'hydrogène à coût modéré sachant que plus un électrolyseur tourne lorsque les prix de l'électricité sont bas, plus il produira un hydrogène économiquement intéressant. « On va par exemple viser des sites de production d'hydrogène au-delà de 100 MW d'électrolyse pour 80 tonnes de production par jour », précise le spécialiste.

Premier site attendu en 2025

La modularité de la solution de Vallourec, et sa compacité foncière par rapport au stockage par rayonnages de bonbonnes, sont d'autres points forts pour répondre aux contraintes des industriels. Sans oublier l'aspect enterré qui améliore la sécurité. « Notre démonstrateur a été instrumenté avec des capteurs de fuite : capteur d'hydrogène, détection des ultrasons pour entendre les vibrations d'une fuite, détection infrarouge… La ventilation est assurée dans la partie supérieure du stockage pour éviter les atmosphères explosives. Enfin, un accès au réservoir est possible à tout moment pour assurer la maintenance », détaille Vincent Designolle. Cette innovation devrait trouver son marché à compter de 2025.

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