Ce mardi 22 janvier, le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) et quatre associations françaises rapportent qu'une étude de Global alliance for incinerator alternatives (Gaia) publiée lundi "révèle que les incinérateurs actuellement en fonctionnement dans certains États de l'Union européenne pourraient brûler davantage de déchets non recyclables que la production totale à l'intérieur de ces Etats".
Investissements français insuffisants dans la prévention et le recyclage
Selon l'étude, l'Allemagne, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont déjà en surcapacité en termes d'incinération. "En conséquence, les transferts transfrontaliers de déchets destinés à être incinérés ont augmenté, ce qui contredit le principe de proximité [précisé par article 16 de la directive cadre sur les déchets, 2008/98/EC] et génère des émissions de CO2 inutiles", déplore le Cniid, ajoutant que "bien que 22 % des déchets de l'UE soient déjà incinérés, l'industrie prévoit d'augmenter les capacités d'incinération, compromettant les objectifs définis dans la Feuille de route pour une Europe efficace dans l'utilisation des ressources, laquelle plaide en faveur d'une priorité accordée à la réduction des déchets, au réemploi et au recyclage".
S'agissant de la France, le Cniid rappelle que l'Hexagone "accueille un quart des incinérateurs européens et de nouvelles installations sont en projet", regrettant que pour assurer la pérennité des incinérateurs "la France n'a pas suffisamment investi dans la prévention, le tri et le recyclage".