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Le Japon teste une technologie française pour la décontamination de ses sols radioactifs

Risques  |    |  F. Rousset
Le Japon teste une technologie française pour la décontamination de ses sols radioactifs

Au Japon, dans la commune d'Okuma, le commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Orano (ex-Areva) et Veolia ont testé "avec succès" un procédé de décontamination de terres radioactives. Ils ont répondu à un appel à projets, lancé par les autorités japonaises, pour identifier des technologies qui permettent de supprimer ou réduire la présence d'éléments radioactifs dans les terres. Sur 19 projets présentés, neuf ont été sélectionnés pour être testés. Dans la région de Fukushima, environ 22 millions de m3 de terre contaminés par la radioactivité ont en effet été retirés de la surface des sols après l'accident de la centrale nucléaire. Cette terre est entreposée dans de grands sacs, appelés "big bags", sur plusieurs sites dédiés.

Les acteurs à l'origine du projet français baptisé Demeterres développent, depuis 2013, plusieurs technologies de remédiation des sols et des effluents contaminés. Le procédé physico-chimique qu'ils ont retenu est celui de la "mousse de flottation". Il consiste à faire mousser la terre dans une colonne verticale de flottation puis à y injecter des bulles d'air : les particules d'argile chargées en césium contenant une forte proportion de la radioactivité remontent à la surface et sont alors séparées du reste de la terre. Les essais menés en novembre 2017 ont permis de récupérer 70 à 85% de la masse initiale de terre dans laquelle il ne reste que 33 à 50% de la quantité de radioactivité initiale. "Cette terre dépolluée présente un niveau de radioactivité conforme au seuil de 8 kBq/kg fixé par la réglementation japonaise en vue d'une possible revalorisation”, indiquent les acteurs. "Pour améliorer encore le rendement d'extraction du césium, des optimisations de la préparation de la terre (séchage, émiettage, prétamisage et dispersion dans l'eau) ont été proposées". Ce procédé a fait l'objet d'un brevet CEA exploité au niveau "pilote pré-industriel" par Orano et Veolia.

"Si la technologie est sélectionnée par les autorités japonaises, elle sera développée à plus grande échelle afin d'être mise en œuvre dans les communes japonaises hébergeant des centres de stockage", signale le communiqué de l'expérimentation.

Réactions1 réaction à cet article

Quelle monstruosité ! Les autorités augmentent leur propres seuils de radioactivité en dessous duquel elles estimaient antérieurement qu'il n'y avait pas danger* (bien qu'il n'y ait pas de dose de radioactivité inoffensive) puis, déclament un niveau légal admissible de contamination supérieur. Et alors les viandards se frottent les mains au vu des nouveaux marchés technico-financiers ouverts. Et tout ça sur le dos de la population, du vivant, de la planète. Avec abondement de 7 milliards d'euros sur fonds publics octroyés au CEA et à Areva-Orano, au détriment des budgets de a santé, éducation, culture,...
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* en France : pour le corps humain 1mSv/an. La mise à l’abri, si la dose efficace prévisionnelle dépasse 10 mSv ; l’évacuation, si la dose efficace prévisionnelle dépasse 50 mSv ; l’administration d’iode stable, lorsque la dose à la thyroïde risque de dépasser 100 mSv.

juanito | 26 mars 2018 à 15h39 Signaler un contenu inapproprié

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