La plate-forme pour le commerce équitable (PFCE) a mis en ligne début avril un guide présentant les différents labels existant à l'échelle internationale. Ce guide de 125 pages a été réalisé avec l'aide du Fair World Project (FWP), mouvement indépendant de l'Association des consommateurs de produits biologiques aux Etats-Unis, et du réseau Fairness, regroupant des chercheurs travaillant sur les problématiques du commerce équitable. La parution a reçu le soutien du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l'Institut de recherches et d'applications des méthodes de développement (Iram).
Pourquoi un nouveau guide ? Parce que certains labels ont vu le jour tandis que d'autres se sont renforcés. De plus, le cadre réglementaire et législatif a évolué, et intègre maintenant des références explicites aux labels de commerce équitable, comme par exemple les directives européennes sur les marchés publics de mars 2014. A noter également, qu'en France, la définition du commerce équitable inclut depuis mai 2014 les relations Nord-Nord.
Le guide se divise en quatre chapitres. Il revient sur le rôle des labels de commerce équitable ainsi que les critères pris en compte : prix juste et juste rémunération des travailleurs, prime pour projets collectifs, accès facilité au financement ou préfinancement, engagement durable des acheteurs, traçabilité physique et documentaire. Il analyse ensuite huit labels dont Ecocert équitable, Bio partenaire, Fairtrade Max Havelaar et Forest Garden Products. Les auteurs alertent aussi sur la confusion possible avec des labels de développement durable tels que Rainforest Alliance, qui ne garantissent pas un commerce équitable. Enfin, le document présente les impacts de ces labels (commerce équitable et développement durable) en termes économique, social, organisationnel et environnemental.