Le ministre d'Etat et ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'État chargé des Transports Dominique Bussereau ont signé le 7 décembre le décret portant déclaration d'utilité publique des travaux de réalisation de la nouvelle liaison ferroviaire entre Lyon et Turin de la partie française de la section internationale. Une nouvelle étape est ainsi franchie dans le prolongement de l'engagement pris devant l'Union européenne de lancer l'opération dans le courant de l'année 2011, a indiqué un communiqué commun des cabinets de M. Borloo et M. Bussereau.

Cette section, qui s'étend de Saint-Jean-de-Maurienne jusqu'à la frontière franco-italienne est en tunnel sur 90 % de sa longueur et comprend la plus grande partie du tunnel de base de plus de 50 kilomètres et une zone à l'air libre à Saint-Jean-de-Maurienne sur 3,5 kilomètres, soulignent les cabinets.

La liaison ferroviaire Lyon-Turin devrait permettre une amélioration importante de l'offre de transport, notamment par une réduction de 43 minutes du temps de parcours des trains de voyageurs entre Saint- Jean-de-Maurienne et Turin ainsi qu'une amélioration des conditions d'exploitation ferroviaire, en particulier pour les trains internationaux de marchandises, expliquent-ils.

Elle devrait aussi contribuer à répondre aux défis majeurs posés par le Grenelle de l'environnement en transférant 1.350.000 poids lourds sur des trains entre la France et l'Italie d'ici 2030 qui éviteront ainsi la traversée des vallées d'accès aux tunnels routiers du Mont-Blanc et du Fréjus.

La Commission européenne a accordé en novembre un financement de 671,8 millions d'euros pour mener ce projet de ligne à grande vitesse.