"Expérimenter l'introduction d'un menu végétarien au moins une fois par semaine dans la restauration collective scolaire publique et privée." Tel est l'objet d'un amendement au projet de loi sur l'agriculture que les députés ont adopté ce vendredi 14 septembre. Plusieurs amendements allant dans ce sens avaient été repoussés lors des précédentes lecture du texte.
"Ce menu pourra être composé de protéines animales (laitages, œufs) ou végétales (céréales, légumineuses)", explique la députée LReM Samantha Cazebonne, à l'origine de cet amendement. "En France, la réglementation impose de servir de la viande à une fréquence définie. Or, une diversification des protéines dans l'alimentation constitue un chemin important dans la voie de la transition écologique qui s'avère chaque jour plus urgente", ajoute l'élue.
"Diminuer les quantités de viande au profit d'une alimentation de meilleure qualité répond à des enjeux aussi bien environnementaux que sanitaires et sociaux. C'est une évolution logique et urgente de nos modes de consommation pour lutter contre les changements climatiques", réagit Greenpeace qui demande au Sénat d'entériner cette avancée législative fin septembre.
L'expérimentation ainsi votée débuterait au plus tard un an après la promulgation de la loi, et ce, pour une durée de deux ans. Le texte adopté prévoit une évaluation de la mesure au regard "de son impact sur le gaspillage alimentaire, sur les taux de fréquentation et sur le coût des repas" six mois avant son terme.