Le taux d'utilisation des réacteurs nucléaires japonais est tombé au plus bas au mois de juillet : à 33,9% en moyenne. Selon des calculs effectués par Reuters sur la base des chiffres publiés lundi par le ministère japonais du Commerce, ce taux est effectivement le plus bas depuis 32 ans, il était de 36,8% en juin, et de 70% en juillet 2010. Depuis la catastrophe nucléaire sur le site de Fukushima-Daiichi le 11 mars dernier, trente-six des cinquante-quatre réacteurs nippons sont stoppés à cause de catastrophes naturelles, de contrôle régulier ou d'opposition des autorités locales à leur redémarrage après une période d'entretien de routine. Les pouvoirs publics japonais se montreraient réticents à autoriser la réouverture des réacteurs éteints pour maintenance. Des pénuries de courant risquent de peser sur l'archipel jusqu'en 2012, voire plus si aucune unité de production n'est relancée d'ici là.
La crise nucléaire n'est toujours pas terminée depuis le violent tremblement de terre et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon il y a près de cinq mois. La compagnie TEPCO, exploitante du site, tente encore de refroidir les réacteurs de la centrale ainsi que quatre de ses piscines de combustible. D'après l'AFP, un niveau record de radiations a d'ailleurs été mesuré ce mois-ci entre les bâtiments des deux réacteurs accidentés de la centrale nucléaire de Fukushima. Selon TEPCO, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2 de la centrale.