Le 10 mai, Citeo, l'éco-organisme agréé pour les filières de responsabilité élargie des producteurs (REP) des emballages ménagers et des papiers graphiques, a annoncé avoir retenu dix-sept projets dans le cadre de son appel à manifestation d'intérêt (AMI) consacré au développement de solutions locales de valorisation des matériaux issus de la collecte sélective dans les territoires ultramarins.
Quatre projets intègreront un « parcours développement », axé sur la formation sur des sujets clés pour accompagner les candidats, et treize autres un « parcours lancement », pour concrétiser le déploiement des unités grâce à des financements. Sept lauréats sont à La Réunion, quatre en Martinique, trois à Mayotte, deux en Guyane et un à Saint-Martin.
Parmi ces projets, on trouve de nombreuses unités de recyclage des plastiques (divers projets de recyclage en mobilier, notamment, de fabrication de paillettes et de granulés pour les plasturgistes locaux), des installations de production d'alvéoles d'œufs (ou produits similaires à base de cellulose moulée) ou de valorisation du verre (pour un emploi dans les bétons et dans les enrobés, ou comme solution de filtration de l'eau). Citeo a aussi retenu deux projets d'unités de valorisation énergétique de combustibles solides de récupération (CSR) en Martinique et à Saint-Martin.
Actuellement, 2,1 millions d'habitants, répartis sur sept territoires (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon), sont concernés par la REP emballages. Mais « aujourd'hui, ces territoires ont majoritairement recours à l'exportation pour le recyclage de leurs déchets d'emballages ménagers et leurs papiers graphiques », explique Citeo. En cause ? Chacun collecte « des volumes de déchets trop limités pour favoriser le déploiement d'infrastructures de recyclage industriel de manière pérenne ».