Après l'intégration des piles à combustibles (1) dans les nouveaux programmes du bac (notamment STI2D - Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) dès la rentrée prochaine, ce sont vingt-deux lycées publics, généraux et techniques, qui seront équipés de cette technologie en Bretagne. La région s'engage ainsi dans une formation principalement orientée vers les applications véhicules de l'hydrogène. L'idée étant que les piles à combustible sont plus avantageuses que des batteries : elles auraient une autonomie cinq fois plus élevée, passant potentiellement de 90 km à 500 km, et se rechargent en trois minutes au lieu de plusieurs heures.
Dans ces lycées bretons, le matériel retenu est une maquette (2) d'une voiture électrique radiocommandée Tamiya TT01, dont la source d'énergie est hybride : des batteries nickel-hydrure métallique (3) (NiMH) et une pile à combustible de 30 Watts. Outre la voiture, la maquette comprend une production d'hydrogène par électrolyse de l'eau, un stockage de l'hydrogène sous forme d'hydrure et une station de ravitaillement en hydrogène.
Depuis deux ans, le pôle de compétences régional Energies renouvelables et hydrogène Bretagne (ERH2-Bretagne) a commencé à sensibiliser l'académie de Bretagne, notamment en travaillant avec trois lycées techniques à Saint-Malo, Lannion et Brest à un projet de plateforme de stockage de l'énergie renouvelable avec ces technologies. Cette initiative va, selon ERH2-Bretagne, dans le sens de la politique européenne de regroupement des filières véhicules électriques et hydrogène. Elle tient aussi compte de l'intérêt national pour cette filière, qui se manifeste à travers son éligibilité dans le cadre du grand emprunt. Enfin, "la production d'hydrogène à partir d'énergie renouvelable pourrait permettre le ravitaillement de véhicules électriques à pile à combustible, prévu à la commercialisation dès 2015 par les constructeurs automobiles Hyundai, Mercedes, Honda et Général Motors", conclue ERH2-Bretagne.