Le CNRS vient de lancer un nouveau programme de recherche (PEPR), intitulé « recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux recyclés ». Financé à hauteur de 40 millions d'euros sur six ans par France 2030, ce PEPR s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d'accélération consacrée au recyclage de septembre 2021.
Ce programme est centré sur cinq matériaux (les plastiques, les matériaux composites, les textiles, les métaux stratégiques ainsi que les papiers et cartons), ainsi que sur certaines filières comme les batteries, les nouvelles technologies de l'énergie, les déchets électriques et électroniques et les déchets ménagers. Il poursuit deux objectifs. Le premier concerne les questions scientifiques relatives aux innovations de rupture, au développement des filières de recyclage et à l'incorporation des matières recyclées. Le second est la structuration de la communauté scientifique autour des enjeux du recyclage et de la recyclabilité.
Le PEPR « concerne pratiquement tous les secteurs économiques et s'accompagne d'une mobilisation de ressources inédites en termes de disciplines scientifiques, couvrant principalement les sciences de la matière, la physique, l'ingénierie, les sciences de la terre et du vivant ainsi que les sciences socio-économiques et politiques, mais également les sciences des données », résume le CNRS.
Concrètement, le programme comprend dix projets de recherche : le projet « recyclage, recyclabilité et réemploi des plastiques » ; le projet « stratégies et procédés innovants pour le recyclage des métaux stratégiques vers une économie plus circulaire » ; le projet « nouvelle génération de composites recyclables à partir de matières premières de recyclage : vers une économie circulaire » ; un projet axé sur les papiers et les cartons ; le projet « valorisation des textiles : recyclage, recyclabilité et réutilisation » ; le projet « procédé de recyclage innovant, durable, économique et flexible des batteries lithium-ion usagées » ; le projet « nouvelles technologies pour l'énergie » (photovoltaïques, aimants, rotors éoliens et piles à combustible) ; le projet « pour une chaîne des valeurs françaises viables sur le recyclage des déchets électriques et électroniques (DEEE) » ; le projet « déchets ménagers – analyse systémique » ; et le projet « société du réemploi et du recyclage », qui mobilisera les acteurs des sciences humaines et sociales.