Le Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) vient de publier un rapport regroupant les connaissances toxicologiques sur le Bisphenol A.

Ce produit chimique est un plastique fréquemment employé dans les emballages alimentaires, certains matériaux de construction, les jouets pour enfants ou encore les téléphones portables. Mis en lumière dernièrement pour sa présence dans les biberons en plastique, le produit a été l'objet de nombreuses études qui laissent supposer des effets toxicologiques sur les animaux et l'homme.

Le rapport du CRIIGEN s'appuie sur ces études pour mettre en évidence des impacts sur la taille et le fonctionnement de certains organes chez les animaux comme le pancréas, les reins, la rate et les organes reproducteurs et ce même à faible dose. Des effets similaires ont pu être observés sur l'homme exposé principalement aux produits par ingestion. L'exposition à de faibles doses de BPA, même si elle n'indique pas une toxicité aigue, pourrait induire une toxicité à long terme, peut-on lire le rapport.

Classé à l'heure actuelle comme irritant pour les yeux, la peau et les voies respiratoires, le Bisphénol A commence à questionner. Au Canada la législation a changé depuis peu. Le BPA est classé parmi les substances dangereuses depuis le 18 avril 2008 sur les recommandations de « Health Canada » qui a revu son évaluation sur le BPA en concluant qu'il peut poser des risques pour les nourrissons et a proposé de classer ce produit en « toxique pour la santé humaine et l'environnement ».