La ville d'Amiens (Somme) a choisi de créer une société d'économie mixte nouvelle génération pour la modernisation et le développement de son réseau de chaleur. C'est la première société d'économie mixte à opération unique (Semop) à voir le jour dans le domaine de l'énergie.
La Semop est une nouvelle forme de commande publique qui peut couvrir la réalisation d'une opération de construction/développement, la gestion d'un service public ou toute autre opération d'intérêt général relevant de la compétence de la collectivité territoriale. Une Semop a la particularité d'être constituée autour d'un seul et unique projet de délégation de service public (DSP). C'est une société dédiée dont l'existence est limitée à la durée du contrat.
Dans le cas d'Amiens, la Semop baptisée Amiens Energies, permet à la ville de s'associer à un opérateur privé, en l'occurrence Engie Cofely et d'en contrôler son activité. Au capital d'Amiens Energies, figurent donc l'opérateur (51%), choisi pour la conception, la réalisation et l'exploitation de l'ensemble des réseaux de chaleur de la collectivité, la ville d'Amiens (34%), la Caisse des Dépôts (15%) et la Caisse d'Épargne Picardie.
Avec cette Semop Amiens se dotera d'un réseau de chaleur approvisionné par cinq sources d'énergie renouvelables ou de récupération : biomasse, biogaz, géothermie sur nappes, chaleur de l'usine de méthanisation, chaleur de la station d'épuration. À ce jour, le réseau repose sur une seule énergie fossile : le gaz naturel. D'ici à deux ans, les énergies fossiles ne représenteront plus que 40% du mix énergétique et le réseau de chauffage urbain existant aura été multiplié par 2,5, soit 46 km. 32 millions d'euros d'investissement sont prévus avec le soutien financier de l'Ademe à travers le Fonds Chaleur.