Le département du Finistère compte 1 100 carrières de pierre, de sable ou encore d'ardoise. Son conseil départemental entend valoriser une partie d'entre elles en réserves d'eau potable dans les dix à quarante années à venir.
Cette ambition des conseillers finistériens s'inscrit dans le cadre du projet départemental « Finistère eau potable 2050 ». Il a été lancé en janvier 2021 face au constat de l'archaïsme des hypothèses posées par le schéma directeur pour l'alimentation en eau potable (SDAEP) du département, établi en 2014. « Les hypothèses de ce schéma sont déjà dépassées, du fait d'une augmentation de nos besoins en eau, mais surtout d'une inquiétude grandissante au niveau des ressources en période estivale, nous a confié Jean-Marc Goarnisson, le chef de service eau potable et assainissement du département, à l'occasion du Carrefour des gestions locales de l'eau, à Rennes (Voir la vidéo). Valoriser des carrières en réserves d'eau brute fait partie d'une des solutions pour y répondre. »
Menant actuellement une étude de faisabilité, le conseil départemental du Finistère a ainsi identifié sept carrières abandonnées et seize encore en exploitation dont les caractéristiques conviennent à leur transformation en réserves d'eau potable. Une carrière valorisable doit avoir un volume d'au moins 300 000 mètres cubes et se situer au plus à cinq kilomètres d'une usine de traitement de l'eau potable et d'un cours d'eau, pour assurer son remplissage. « Peut-être que certaines ne seront transformées que dans vingt, trente ou quarante ans, mais ce qui est important, c'est de les identifier pour pouvoir échanger avec les parties intéressées et les mettre en valeur », a expliqué Jean-Marc Goarnisson. Une carrière d'un million de mètres cubes, près de Quimper, fait déjà office de réserve depuis deux ans.