Ce sont 4,4 millions de franciliens qui sont alimentés en eau potable par le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), un groupement de 149 communes dont Paris ne fait pas partie. L'eau distribuée est issue de l'Oise, la Marne et la Seine, des eaux de surface réputées polluées et qui nécessitent des traitements complexes.
Le Sedif dispose de trois usines qui distribuent l'eau via un réseau de canalisation de 8.230 km répartis sur 7 départements. Pour assurer quotidiennement ce service sans incident et sans rupture, ces trois entités sont connectées afin de pallier la défaillance de l'une d'entre elles. Des travaux de rénovation sont également régulièrement menés afin d'augmenter la rentabilité et la capacité du réseau comme le remplacement de certains réservoirs de 3ème élévation jugés vulnérables par des stations de surpression, ainsi que l'installation de groupes électrogènes autonomes afin d'être indépendant par rapport au fournisseur d'énergie en cas de panne. Par ailleurs, en cas d'incidents exceptionnels (inondation, attaque terroriste), pour éviter une crise grave de l'alimentation en eau potable, des usines à puits prélevant l'eau de nappes souterraines sont là pour prendre le relais.
A la différence de l'Eau de Paris qui est gérée en régie, le Sedif a choisi de déléguer ce service à Veolia. Un choix justifié par l'ampleur du réseau et des traitements requis, mais qui se traduit par une légère hausse de prix : 1,47 euros le m3 d'eau potable contre près d'1 euro pour l'abonné parisien.