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Actu-Environnement

La communauté de commune de Marseille veut valoriser la vase de ses ports en matériaux de construction

Dans le cadre de la démarche « ports propres », la communauté urbaine Marseille-Provence-Metropole lance un programme de valorisation de la vase accumulée depuis 30 ans dans ses 24 ports.

Déchets  |    |  F. Roussel
Depuis 2004, la Communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole (MPM) s'est engagée dans la démarche « Ports Propres », pour répondre aux besoins de rénovation et de mise aux normes environnementales des 24 ports de son territoire, de Sausset-les-Pins sur la côte bleue, au port St-Jean sur la commune de la Ciotat. Cette opération se décline en 4 volets : le diagnostic environnemental, la lutte contre les pollutions chroniques, la prévention des pollutions accidentelles, la sensibilisation des usagers et du personnel portuaire à la préservation de l'environnement. Au côté de la sécurité et de la qualité des eaux, l'opération aborde également la gestion des déchets. Outre les déchets assimilables aux ordures ménagères produits par les plaisanciers, les collectivités sont également confrontées à la gestion des sédiments marins et portuaires récupérés lors des opérations de dragage nécessaires à l'entretien des ports et voies d'eau.
Très souvent pollués, ses sédiments ne peuvent pas être relargués en mer mais doivent être traités. Mais les règles environnementales de plus en plus strictes et l'augmentation des coûts de traitement poussent les ports à trouver d'autres solutions pour le traitement ou la valorisation des sédiments dépollués.

Face à cette nécessité, le département du Var a développé une opération de valorisation de ces boues de dragage, dénommée « le pilote » visant à recycler ces déchets sous des formes qui seraient réutilisables, notamment dans les travaux publics. Le pilote est un dispositif de traitement installé sur le port de commerce de Brégaillon dans la rade de Toulon sur la commune de la Seyne-sur-Mer. Les expériences et les tests menés sur le port de la Seyne concernent différents modes de traitement des vases. Un comité composé de scientifiques de l'Ifremer, du CNRS, des universités de Caen, Marseille et Pau supervise le tout.

Convaincue de l'intérêt de ce programme la Communauté urbaine MPM a souhaité participer à l'initiative. Dans ce cadre, elle est en train d'élaborer un état des lieux complet de ces ports afin de déterminer les besoins en dragage, la nature des sédiments, leur volume, leur destination possible et d'envisager un schéma de gestion environnementale incluant les différentes filières possibles, leur coût et le cadre juridique dans lequel on peut les envisager.

Une stratégie d'échantillonnage a donc été élaborée et validée par le service maritime. Le Vieux Port de Marseille est un des sites pilote qui a été choisi pour une série de prélèvements qui se sont déroulés en novembre dernier. Les analyses sont en cours. Elles devraient confirmer la présence de taux relativement élevés de mercure, cuivre et plomb et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les vases déjà mesurés lors d'études préalables réalisées au printemps 2006. La caractérisation des sédiments est réalisée dans l'optique de déterminer l'impact sur l'environnement qui pourrait les recevoir. Des analyses supplémentaires devront être réalisées sur les paramètres physico-chimiques globaux (pH, conductivité, perméabilité…) ainsi que sur le comportement des matériaux dans l'éventualité d'une valorisation possible des sédiments extraits.

Dans le cadre de son état des lieux, la communauté urbaine s'est aperçue que sur les 24 ports de plaisance qu'elle gère actuellement, 13 n'ont jamais été amenés à effectuer des opérations de dragage sur les 30 dernières années. Pour les ports qui ont bénéficié d'opérations de dragage plus ou moins régulières, il apparaît que, selon l'étendue, le volume de sédiments récupéré en moyenne par an et par port est de 500 à 1500m3.

La communauté urbaine de Marseille s'attaque ainsi à un problème majeur pour la France dont l'activité portuaire est intense et qui devrait faire face d'ici 2010 à plus de 40 millions de m3 de vase de mer à traiter. Le programme lancé à la Seyne-sur-mer intéresse déjà les ports bretons et même les ports italiens de Venise et Ravenne.

Réactions1 réaction à cet article

Valorisation des sédiments des ports en BTP

Je suis trés heureux et content de voir qu'on commence à s'interesser d'une manière sérieuse et méthodique aux problème des sediments .Je trouve que votre article est excelent et promet beaucoup de chose .Depuis 13 ans en tant que résponsable du laboratoire de mécanique des sols et matéraux je travaille dans ce sens .Aujourd'huit mon laboratoire sait faire par exemple des graves routière à base des vases marins .Je serai à votre disposition pour vous communiquer nos résultats sur ces sujest.Par contre je vous confirme que mon équipe de recherche ainsi que mes partenaires industriels(EFFAGE,COLAS...)dans le cadre d'un projet régional, que nous avons lancé et construit la première portion de route expérimentale(unique en France) à base des sédiments marins.Ce vendredi 26 à 14h30 le film sera projeté à l'école des Mines de Douai en présence de tous les partenaires et les pouvoirs publiques et un bilan régional sur la valorisation des boues et sédiments peu ou pollués sera présenté sous ma responsabilité.Vous êtes cordialement invité à cette réunion bilan régional.Ci joint en fichier attaché le bilan scientifique provisoire .Aujourd'hui VNF nous demandé d'adapter ma méthodologie (pour les marins) aux sédiments des canaux .Ce 26 janvier une partie des résultats VNF sera également présentée
ABRIAK N.E
Professeur des Écoles des Mines
Professeur à l'Université de Sherbrooke(Canada)
Chef du Laboratoire de Mécanique des sols et Matériaux
École des Mines de Douai
03 27 71 24 10

ABRIAK N.E | 24 janvier 2007 à 18h45 Signaler un contenu inapproprié

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