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Actu-Environnement

[À revoir] Réutilisation des eaux usées traitées : Bergerac à l'avant-garde

Ne plus gaspiller d'eau potable pour nettoyer les rues, mais utiliser à la place des eaux usées traitées. Pour la première fois en France, une ville recycle ses eaux usées pour le lavage de voirie. Reportage à Bergerac.

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  R. Pernot

Des eaux usées traitées sorties de stations d'épuration alimentent désormais les camions brosses de Bergerac (Dordogne). Mais avant qu'elles nettoient la chaussée, un soin particulier leur est accordé, en plus des traitements habituels. L'eau subit un complément de filtration ainsi qu'une double désinfection par ultraviolets et chloration.

Alors que cette eau était auparavant réservée à l'irrigation agricole ou à l'arrosage des espaces verts, elle pourra désormais servir à d'autres usages autorisés par la nouvelle réglementation.

« La valeur ajoutée de la réglementation de mars 2022 par rapport à celle de 2010, c'est l'ouverture des usages. Désormais, on pourra utiliser cette eau pour le lavage de voirie, pour l'hydrocurage, pour nettoyer les réseaux d'assainissement ou pour la défense incendie par exemple », précise Jean Cantet, directeur technique eau et assainissement de l'antenne Veolia Eau Sud-Ouest.

Des pays comme l'Espagne et l'Italie, particulièrement soumis au stress hydrique, ont ouvert la voie au recyclage des eaux usées depuis déjà vingt ans. Des exemples qui pourraient inspirer la France, espère Pierre Ribaute, directeur général de Veolia Eau France. « En Espagne, entre 15 et 20 % d'eau sont recyclés ; en France, c'est moins de 1 %. Si on pense que dans vingt ans, on aura le climat actuel de l'Espagne, on voit qu'il reste du chemin à parcourir. »

Si la réutilisation des eaux usées traitées pourrait s'inscrire parmi les solutions d'adaptation au changement climatique, tous les contextes territoriaux ne s'y prêtent pas, comme l'explique Catherine Neel, chargée de mission eau au Cerema.

« Techniquement, on peut mettre en place la Reut (réutilisation des eaux usées traitées, ndlr) partout, mais ce n'est pas forcément opportun. Il faut obligatoirement faire une analyse territoriale sur la manière dont on adapte cette solution. Par exemple, dans le cas où les rejets d'eau d'une station d'épuration sont très importants pour le bon fonctionnement d'un cours d'eau, il faut faire du stockage en amont pour continuer à restituer l'eau au milieu naturel pendant les périodes critiques de sécheresse. »

Un coup d'accélérateur devrait être donné à la réutilisation des eaux usées avec le Plan eau dévoilé par le Gouvernement en mars dernier. Ce plan prévoit de déployer, d'ici à 2030, 1 000 projets de Reut, avec pour objectif de recycler 10 % des eaux usées.

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