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Actu-Environnement

Le « upcycling » dans l'ameublement, une solution pour transformer des déchets en produits neufs

Parmi la grande majorité des déchets collectés, seulement 5 % sont réemployés. Pourtant une industrie du surcyclage pourrait se développer et changer la donne. Reportage vidéo dans un atelier lyonnais.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°444
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°444
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Environ 1,5 million de tonnes de meubles et literies usagés sont collectés chaque année (hors ameublement professionnel), selon les chiffres de 2022 de l'éco-organisme Ecomaison. Une moitié est recyclée, l'autre incinérée en vue d'une valorisation énergétique. Sur ce tonnage, seulement 5 % sont réemployés ou réutilisés.

Le réemploi signifie qu'un meuble, en suffisamment bon état, peut être revendu sur le marché de l'occasion. C'est le débouché le plus intéressant d'un point de vue environnemental. Pas de transformation, de broyage, de destruction, d'incinération et une économie de ressources. Toutefois, le bien d'occasion a perdu de sa valeur, il est vendu beaucoup moins cher qu'un meuble neuf.

La réutilisation est un autre concept, on parle alors d'upcycling, ou de surcyclage. Il s'agit de réutiliser des produits en fin de vie qui ont vocation à être jetés pour créer de nouveaux biens, vendus au prix du neuf. Les intérêts environnementaux sont légèrement moindres que le réemploi, puisque le bien va subir une transformation. Toutefois, cela réduit la quantité de déchets produite. Voir le reportage vidéo sur l'entreprise Tizu, qui a développé un atelier de fabrication semi-industriel, où sont réutilisés du bois, du fer et du tissu pour la conception de meubles design à haute valeur ajoutée.

Cette entreprise a été créée à Lyon, en 2020, par deux jeunes entrepreneurs, ingénieurs de formation. Ils ont dès le départ dans l'idée de travailler sur des meubles design à faible empreinte environnementale. Des meubles conçus et fabriqués en France avec des matériaux locaux. De fait, ils ont créé des partenariats assez rapidement avec des fournisseurs de matériaux installés à proximité, comme GL Event, un important organisateur d'événements qui leur fournit régulièrement des tribunes hors d'usage, par exemple. À partir des matières récupérées, l'entreprise fabrique de nouveaux meubles.

Actuellement, Tizu produit environ 150 pièces par mois, avec six salariés, et permet tout de même de réutiliser 30 tonnes de matériaux par an. Un exemple qui pourrait largement se multiplier sur la base de loi Agec, qui impose notamment dans la commande publique au moins 20 % d'achats annuels de mobilier de bureau issu du réemploi ou de la réutilisation.

Réactions1 réaction à cet article

Ben excellente idée, il faudrait rencontrer les responsables de déchèteries car il se benne des meubles magnifiques tout les jours en bois massif essences rares venant d'Afrique ou de France. Cormier etc.
Nos maisons sont trop petites et on n'a pas la place.
La chambre à coucher de ma grand mère en bois massif était estimée années 60 à équivalence de 18000 €, on en tirerais pas plus de 100€ maintenant.
Mais donnerait de belles planchesi!
Du bois de 350 ans plus dur que la scie ou le rabot!

pemmore | 18 janvier 2024 à 23h23 Signaler un contenu inapproprié

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