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Actu-Environnement

Les plantes pourraient contribuer à renforcer le réchauffement global

Une étude basée sur la canicule 2003 remet en cause le potentiel de captation du carbone par les végétaux des milieux tempérés. Ces résultats bouleversent les modélisations actuelles sur le réchauffement climatique.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Dans le contexte du réchauffement climatique une équipe de scientifiques européens a étudié les effets des fortes chaleurs sur les végétaux et leur rôle dans le cycle du carbone*.

Partant de l'hypothèse que l'augmentation de la température favoriserait le développement de la biomasse, ils ont mesuré et modélisé les flux de carbone dans les écosystèmes européens pendant l'année 2003.
Les résultats démontrent au contraire une diminution de 30% de la productivité végétale que ce soit pour les forêts ou pour les cultures. En comparant avec les données historiques, il semblerait qu'une telle réduction soit sans précédent au cours du siècle dernier en Europe.
La canicule et la sécheresse sévère ont provoqué un stress hydrique au niveau des plantes induisant une croissance ralentie et des échanges gazeux limités. En conséquence les écosystèmes européens auraient relargués plus de 500 millions de tonnes de carbone durant l'été 2003. Cette valeur correspond à la quantité de CO2 stockée durant les quatre dernières années.

Si ces phénomènes s'accentuaient, les écosystèmes tempérés de l'Europe pourraient devenir des sources de carbone, contribuant ainsi au réchauffement global. Ces résultats posent donc le problème des modèles de prévision utilisés à l'heure actuelle. Ces schémas sont basés sur l'hypothèse que le réchauffement climatique aurait des effets positifs sur la croissance végétale.


*Étude menée sous la responsabilité de Philippe Ciais du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement de Gif-sur-Yvette, parue dans la revue Nature n°457 le jeudi 22 septembre 2005.

Réactions8 réactions à cet article

pas vraiment convaincu

bonjour,je viens de lire ce message et j' y trouve comme une contradiction:
cette étude a été faite en prenant comme hypothèse que , je cite "le réchauffement climatique aurait de s effets positifs sur la croissance végétale" alors que l' on me dit au début de l' article que "les résultats démontrent au contraire une diminution de 30% de la productivité générale " alors qu' il me semble bien que le réchauffement climatique va en grandissant
...ou alors peut etre que cette diminution est liée à d' autres facteurs tels que la surexploitation forestière .

je vous serait reconnaissant de réagir à ce message.Merci d' avance.

lousem | 23 septembre 2005 à 19h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:pas vraiment convaincu

Bonjour,

Justement, les résultats se sont avérés inverses aux hypothèses de départ employée par les modèles numérique de simulation...

Les modèles de simulation prenaient jusqu'alors comme base un effet positif du échauffauffement sur la croissance des plantes.

Les résultats de l'étude montrent qu'en ce qui concerne les plantes des millieux tempérés, le phénomène pourrait être inverse. De fait, les similations seraient basées sur une hypothèse infondée...

La conséquecnce serait que ces plantes contribuerait donc à accroitre un réchauffement qui a déjà commencé : une sorte de cercle vicieux comme pour le permafrost...

Bien cordialement

David Ascher

David Ascher | 23 septembre 2005 à 19h30 Signaler un contenu inapproprié
Re:pas vraiment convaincu

Il me semble étrange d'affirmer une telle hypothèse de travail (inversion de la production végétale en cas de réchauffement climatique) sachant que l'étude en question semble se limiter au contexte européen. Or, tout le monde sait que ledit réchauffement climatique est une tendance climatique globale (augmentation de la température moyenne au sol) et que la réalité géographique et locale est plutôt un "changement climatique". C'est en fait la cartographie connue des climats qui est en train de se modifier avec des épisodes violents (en fait surtout sur médiatisés quand on connait les vrais chiffres car les innondations à répétition trouvent aussi leur origine dans la modification de l'utilisation des sols...)
Moi je pense à un épi phénomène européen tout à fait possible (un ralentissement européen...) plutôt que d'affirmer dès maintenant un tendance globale.

djamiroquai | 26 septembre 2005 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:en tout cas

Dans ce débat, je pense qu'il faut rappeler que l'augmentation de croissance des végétaux observable sur plusieurs décennies est d'abord liée à la poussée du taux de carbone dans l'air, on parle même d'une forme de 'fertilisation atmosphérique'. La hausse de température moyenne, dans notre zone climatique, est à considérer en parallèle, avec in effet variable:
Logiquement, elle semble (ou semblait?) de nature à augmenter l'activité biologique, donc l'accroissement, la respiration, l'évapotranspiraton, la photosynthèse... Jusqu'à un certain seuil (différent selon les espèces).
Et en revanche, il est établi que les carences hydriques, le vent et les pics de chaleurs freinent ou stoppent l'activité photosynthétique consommatrice de carbone, tandis que la respiration se poursuit...
Pour ma part, je partage le souhait de comprendre avec le souci de contribuer à terme, à limiter les bouleversements amorcés, à l'égard des générations futures...
Mais cette recherche d'anticipation se heurte à des incertitudes immenses et déroutantes. Pour mémoire, dans ce contexte de Réchauffement Global, on oubli dans ces discussions que l'Europe pourrait éventuellement subir un brusque refroidissement, selon la modification des courants marins (ex: perturbations sur le Gulf-Stream). Tant de paramètres sont en jeux sur notre planète!
Le fait est qu'aujourd'hui, on observe une remontée d'espèces animales et végétales méridionnales. Mouvements que l'on est tenté d'accompagner dans les aménagements forestiers, les travaux paysagers ou les pratiques agricoles. Mais, à mon sens, il reste prudent d'encourager toujours le principe de la biodiversité, et de mêler, sans exclusivité, des espèces 'locales', 'traditionelles' et des espèces 'souples' plûtôt liées aux zones climatiques contiguës + et -.
Nous ne maitrisons pas l'impact global de l'humanité sur son environnement, efforcons nous au moins d'accompagner la nature pour qu'elle soit en mesure d'exprimer ses facultés d'adaptation en continuant de garder l'Homme en son sein!

Sylvain le canopéen | 28 septembre 2005 à 13h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:en tout cas

J'ajoute à mon message précédent que les végétaux de zone tempérée sont 'habitué' à l'alternance de saisons, et que le réchauffement ouvre un étirement de la période favorable à la végétation, tandis que la hausse du taux de carbone, par son effet 'doppant' semble responsable de l'accélération des rythme biologique.
On observe ainsi à la fois un débourement plus précoce, et une chute des feuilles chez les caducs parfois retardée, et des perturbation dans les floraisons et la maturation des fruits ou graines...

Sylvain le canopéen | 28 septembre 2005 à 13h31 Signaler un contenu inapproprié
vous oubliez le phénoméne stress hydrique

je ne crois pas que le texte soit contadictoire ( référence au premier message) - effectivement si la montée des tmp est évidente et accompagnée de temps secs, il devient évident que les plantes ( dont les arbres) ne poussent plus, voire, produisent en mourrant une matiére organique qui en se minéralisant peut repartir dans l'atmosphére; tout est entrain de se compliquer dangereusement ;

mais alors une plante comme le maïs ( je suis un anti maïs convaincu) irriguée a profusion deviendrait utile pour piéger le carbone ????

Delmas Jean jacques | 29 septembre 2005 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié
Mon avis!

A mon avis, les résultats de cette recherche étaient en fait prévus par tous ceux qui s'intéressaient aux changements climlatiques. Il faut noter que le point faible des recherches effectuées jusqu'ici était effectivement le fait de considérer les facteurs climatiques (température, précipitations, niveau marin, ...) individuellement et d'étudier leurs impacts sur un écosystème. Mais la vraie question est de savoir:
- jusqu'à quelle hausse de T° un écosystème peut il accepter?
- jusqu'à quelle hausse de T° couplée à quel stress hydrique un écosystème peut il supporter?
- jusqu'à quel hausse de T° couplée à quelle concentration en CO2 atmosphérique et couplée à quel srtess hydrique un écosystème peut il supporter?
Les réponses à toutes ces questions peuvent se révéler contradictoires les unes des autres EN FONCTION DE L'ECOSYSTEME CONSIDERE!

Moussa Na Abou | 29 septembre 2005 à 20h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:vous oubliez le phénoméne stress hydrique

bonjour,

le maïs ...encore faudrait-ilprendre le cycle du maïs dès le départ :
l'introduction de cette céréale tropicale - malgré certains bricolages génétiques - particulièrement gourmande en eau, provoque :
- un épuisement des nappes phréatiques (mais ilest peut-être bon de nourrir les vaches,plutôt que les humains :je précise que lors de la rumination ces bovidés émettent beaucoupdeGES! ), de plus cette céréale incomplète en AAE suscite en complément l'importation massive du soja - actuellement, suite àla fois auréchauffement climatique et à la déforestation de l'Amazonie - quinen'oublie pas contient 70 % de la diversité végétale planétaire , l'Amazone aunétiage particulièrement bas... lePérouet laBolivie connaissent quant à eux une sécheresse ... surprenant àcesbasses latitudes, non !

Consommons des graines germées (de maïs éventuellement) -je suis omnivore, sans interdit alimentaire mais simplement ouverte àuncertain questionnement ! - sans passer par .... revoir les travaux de David PIMENTEL& C°, éventuellement la présentation, par J. de ROSNAY, de l'analyse éco-énergétique dans larevue EES n° 2 -la meilleure connue,àmon avis -Je confirme les coordonnées biblio une autre fois ! bye

xxx | 30 septembre 2005 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

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