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Actu-Environnement

Déjà un premier bilan de la campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde »

Six mois après le lancement de la campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde », l'ADEME et le MEDD ont présenté un premier bilan et semblent satisfaits. Pourtant il est encore difficile d'évaluer son impact sur les comportements des Français.

Déchets  |    |  F. Roussel
Face à l'augmentation régulière de la production de déchets ménagers, le Ministère de l'Écologie et du Développement Durable (MEDD) et l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) ont lancé en octobre dernier une campagne de sensibilisation de la population. Le principe est de faire participer les Français à la gestion de leurs déchets avec comme objectif une part de déchets stockés ou incinérés égale à 250 kg par habitant et par an d'ici 5 ans et 200 kg d'ici 10 ans.

Six mois après et quelques spots télé et radio, l'ADEME et le MEDD ont présenté un premier bilan. Sachant qu'il est difficile de mesurer l'impact réel de la campagne sur les volumes de déchets produits, ils se sont basés sur l'évolution des comportements des Français à travers deux sondages réalisés avant et après la campagne. D'après les résultats, 88% des Français interrogés ont déclaré avoir déjà entendu parler de gestes visant à réduire la quantité de déchets contre 79% avant campagne. Alors que 77% d'entre eux citaient en geste principal le tri sélectif, ils ne sont plus que 32% après la campagne au profit d'autres gestes comme « choisir des produits avec moins d'emballage », « limiter les sacs plastiques » et dans une moindre mesure « privilégier le compostage ». Ce qui est un point plutôt positif sachant que le tri sélectif n'a pas pour vocation de réduire le volume de déchets. Donc, globalement, il semblerait que pour ceux qui ont vu ou entendu la campagne, le message soit bien passé et ait été compris.

Malheureusement, certains chiffres démontrent que la campagne n'a pas touché l'ensemble de la population et que des freins restent encore à lever pour l'adoption des gestes. Le manque de réflexe et de connaissance des gestes est ainsi fréquemment cité. Autres freins marqués : l'aspect jugé trop contraignant du geste ou son incidence financière. Enfin, certaines différences persistent, tant sur le plan géographique que générationnel : les urbains et les 15-35 ans étant moins sensibilisés que les ruraux et les 50-65 ans.
C'est pourquoi une deuxième vague de diffusion de spots est prévue en mars et avril accompagnée d'une « Semaine de réduction des déchets » en octobre.

Ces pistes de progression s'ajoutent à de réels besoins d'information exprimés dans les études. 93 % des Français souhaitent en savoir plus sur les gestes quotidiens permettant de réduire les déchets ménagers, dont 46 % se disent très intéressés. Ainsi, sur le terrain, plusieurs partenariats sont en cours entre l'ADEME, le MEDD, la distribution alimentaire, les transports et des manifestations sportives et culturelles. Il est prévu par exemple d'informer la population au moment du Tour de France, manifestation très productrice de déchets tant au niveau de l'organisation que sur le bord du parcours.
L'ADEME s'appuiera également sur le réseau des ressourceries et recycleries pour favoriser la récupération et la réparation des matériels électriques et électroniques. En effet, le système économique rend, à l'heure actuelle, plus pratique et souvent moins cher le rachat d'un équipements que sa réparation. À travers ce partenariat, l'ADEME commence à s'intéresser à la question, mais semble consciente que son action et celle du consommateur seront limitées car c'est tout un système économique basé sur l'éloge de la consommation qu'il faudrait faire évoluer. Toute de même, l'Afnor travaille à l'heure actuelle sur un étiquetage des produits en termes de durée de vie pour informer le consommateur et l'orienter dans ses choix.
La même problématique se pose au sujet des emballages. Même si cette campagne a le mérite de démontrer que chacun à son échelle peut faire quelques gestes pour réduire sa production de déchets, la responsabilité des industriels doit être engagée, notamment en termes de réduction des emballages des produits. Pour l'instant aucune obligation ou même de partenariat ne sont envisagés et l'ADEME et le ministère comptent sur les consommateurs pour privilégier les produits moins emballés et inverser la tendance.

Les collectivités vont également être sollicitées pour déployer la campagne à travers la distribution des nouveaux autocollants STOP PUB et la promotion de composteurs individuels. Il est prévu de distribuer 3 millions d'autocollants pour atteindre 15% des Français soit la proportion qui déclare ne pas vouloir recevoir de publicité, ce qui représenterait 150.000 tonnes d'imprimés. Il faut compter parallèlement sur le nouveau décret qui vient de paraître sur ces déchets d'imprimés et qui permettra de responsabiliser les émetteurs en les obligeant à contribuer à leur élimination. Concernant les composteurs, l'ADEME et le MEDD misent sur 100.000 unités distribuées par an.

Enfin une nouvelle étude de la composition des poubelles françaises va être réalisée cette année pour des résultats prévus en 2007. Les dernières données disponibles sur ce thème dataient de plus de 10 ans.

Réactions8 réactions à cet article

Re:Stop Pub

Il faut voir du côté de la CNIL, dans la rubrique agir. Mais je crois que ça reste une démarche personnelle. Je ne pense pas qu'ils fassent des actions groupés. Mais c'est déjà ça.

noktenbull Signaler un contenu inapproprié
reduction des déchets

je pense que si on supprime les emballages inutiles et couteux et qu'on recrée des emplois dans les magasins, on fera des progrès dans deux directions.. et des économies importantes.

grain de sel

grain de sel | 09 mars 2006 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié
la volonté n'est rien

Je salue avec respect cette action....mais les paroles sont belles et les objecctifs ambitieux....
Je m'interroge sur les moyens aloués aux associations et autres emplois jeunes qui oeuvrent pour ce combat....car pour le vivre, je n'ai pas l'impression que ces autorités soient prêtent à vraiment soutenir de telles démarches.

lorraine | 09 mars 2006 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié
Stop Pub

Cette mention " Pas de publicité, SVP" sur ma boîte aux lettres a considérablement diminué les prospectus en tout genre par rapport à celles de mes voisins, continuellement encombrées. Cependant de nombreuses pub y sont tout de même déversées par la négligence du personnel des entreprises distribuants ces tracts. J'ai signalé à plusieurs reprises aux clients de ces sociétés que l'efficacité de leur publipostage était entachée car il ne respectait pas le souhait des destinataires.
Y a t'il un moyen plus efficace ? Un organisme auquel on pourrait écrire en mentionnant la pub et le jour de réception ? Cet organisme pourrait alors faire un recours groupé.
Merci de votre réponse.

Jérôme | 09 mars 2006 à 16h52 Signaler un contenu inapproprié
Signe con!

Et ouaip, ptit appel au ministère qui se dit du développement durable : Signe (con) un accord avec les industriels pour réduire les emballages et mettre en place un système de consigne comme en Allemagne.
Un retour à la consigne n'est pas un retour en arrière mais serait plutôt un progrès!
Une sorte de retour vers le futur...

Friru | 10 mars 2006 à 11h39 Signaler un contenu inapproprié
Sans sujet

Pas de message

Anonyme | 18 mai 2006 à 13h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:Stop Pub

Je sais qu'il y a un formulaire de plainte sur le site de l'ADEME, mais je ne trouve plus le lien!

Anonyme | 01 juin 2006 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié
reduire les emballages...

citoyenne et consommatrice (maman avec enfants) , je reflechie à des solutions et pense qu'il y a des choses à inventer...mais, réduire les emballages n'est pas simple ! Meme si vous allez dans un magasin bio, dès que vous achetez en vrac, vous devez utiliser des sacs plastiques pour la pesée..; peut etre faudra t il revenir à des boites réutilisables, correspondant à une "tare fixe"... dans 10 ans ?
Sur mon marché, j'ai vu une personne reclamer des sacs en papier, au lieu du plastique : où est l'economie, quand on sait le cout de la pâte à papier ? Cela n'empeche pas que je choisisse si possible des produits à moindre emballage ...MAIS je privilégie mon BUDGET et mon MODE de VIE : exple, j'achete le lait en 1/2 litre car en litre, il se conserve moins et je dois en jeter. Quand j'etais jeune, j'allais le chercher avec mon bidon à la ferme, j'en prenait la quantité que je voulais .

Enfin, à mon avis le plastique (derivé du petrole) va de paire avec notre consommation d'essence; Tant que nous n'aurons pas d'autres palliatifs à l'essence, les industriels fabriqueront et feront circuler du plastique, pour rentabiliser la transformation du petrole en essence Petrole = (essence + plastiques).. cela on n'en parle pas assez, à mon avis !
Qu'en pensez vous ?

Hélène | 24 août 2006 à 22h53 Signaler un contenu inapproprié

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